Joyeux Noël

Pour les Chrétiens, en général, Noël est
un jour particulier. Et comme une très grande partie de la population malgache est de foi chrétienne, il est tout à fait logique que la fête de la Nativité soit céléb­rée en grande pompe n’importe où dans le pays. Cette célébration se remarque partout où l’on va.
Si cette célébration doit se dérouler dans la joie totale, il n’en de­meure pas moins que beaucoup de facteurs négatifs sont intervenus pour gâcher la fête. Déjà la veille de Noël, les fortes pluies qui sont tombées depuis la fin de l’après-midi ont causé de nombreuses perturbations sur le programme initialement établi.
Le rendez-vous avec la coiffeuse attitrée, la livraison de la robe que l’on doit porter le jour
de Noël …. Tout a été chamboulés au dernier moment à cause de la pluie. Les petits lacs
qui se sont formés dans les rues de la capitale
ont rendu la circulation difficile et il s’en est sui­vi un embouteillage monstre.
Or plus tôt, dans la matinée, quand il a fallu faire les dernières em­plettes – on oublie toujours quelque chose et on ne le remarque qu’au dernier moment -, on devait jouer des épau­les et du coude pour se faufiler au milieu d’une foule gluante qui avait le même souci.
Bien évidemment, le stress était à son com­ble quand on a vu la hausse de prix quasi généralisée appliquée par les différents marchands. Entre autres, la volaille était proposée à un prix exorbitant qui décourageait même le moindre marchandage. Mais c’était à prendre ou à laisser.
Tous ceux qui pensaient avoir une idée lumineuse en fuyant la capitale afin d’éviter tous ces tracas s’en sont mordus les doigts, surtout s’ils n’étaient pas véhicu­lés. Beaucoup de trans­porteurs ont doublé leurs frais si bien qu’on se demande s’il n’aurait pas été plus judicieux de rester sur place.
Le jour de Noël, il fallait arriver parmi les premiers pour espérer trouver une place à l’intérieur de l’église ou du temple. Ce qui signifie qu’il fallait se lever très tôt, cela après avoir assis­té au minuit chrétien ou bien participé au tra­ditionnel réveillon de Noël.
Bien évidemment, on n’aurait pas manqué de remarquer qu’un bon nombre de croyants somnolaient sur place, terrassés par la fatigue ou le manque de sommeil de la veille, aidés pour cela par le sermon qui, ce jour-là, semblait interminable.
Pourtant, quand on y pense bien, il faudra refaire le même exercice pour célébrer le Nouvel an. Le plus important est qu’on ne se décourage pas. Il suffit de s’armer de courage et de patience. Quoi qu’il en soit, même avec un très léger retard, on ne peut pas manquer de souhaiter à tout le monde, un joyeux Noël.

Aimé Andrianina

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