La pisciculture en cages constitue une alternative intéressante pour augmenter la production de poissons dans le pays. Chaque cage, comme c’est le cas dans une des fermes flottantes du lac d’Ampefy, peut contenir jusqu’à 500 kg de poissons. Avec 32 cages, cette ferme flottante arrive à produire jusqu’à 16 tonnes de poissons par saison.
Sur le plan technique, il s’agit de cages en filet installés en eau libre ou dans des retenues naturelles ou artificielles, ayant des dimensions de mailles empêchant toute fuite de poissons. Leur installation nécessite une étude approfondie des conditions hydrologiques du site.
« Un Malgache consomme environ 7 kg de poisson par an, contre 4 kg il y a un an et demi », selon les estimations du ministère de la Pêche et de l’Economie bleue (MPEB). « Cette augmentation de la consommation pose un défi au marché local, car la production actuelle n’arrive pas à satisfaire la demande croissante », constate ce département ministériel.
Projet ADPCM
En réponse à cette situation, le MPEB, en collaboration avec l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), a lancé le projet d’Appui à la promotion de la pisciculture en cage à Madagascar (ADPCM). La phase pilote a débuté dans trois sites, à Ampefy (Itasy), Mahanoro (Atsinanana) et à Ambatolampy Tsimahafotsy (Analamanga). Une séance de mobilisation des partenaires a eu lieu à Antananarivo la semaine passée, marquant la finalisation du projet qui devrait démarrer pleinement en 2024. Le projet s’étend sur cinq ans et prévoit d’intervenir dans 14 autres régions.
Dans son ensemble, le projet ADPCM vise à répondre aux besoins en protéines halieutiques de la population malgache en installant 2.000 unités de cages fonctionnelles dans plusieurs régions de Madagascar. « L’objectif est d’augmenter la production d’alevins de qualité et de promouvoir la pisciculture en cage pour améliorer durablement la sécurité alimentaire de la population et les revenus des pisciculteurs », précise-t-on au sein du bureau de la FAO à Madagascar.
Arh.