2024 s’annonce comme une année de grands changements à tous les niveaux, notamment dans le domaine politique avec la tenue des élections législatives et communales.
Certes, l’élection présidentielle a permis au parti au pouvoir d’affirmer sa suprématie sur l’échiquier politique, mais force est aussi de reconnaitre que les élections législatives et communales, sont déterminantes, non seulement pour le régime en place, mais également pour les partis politiques d’opposition. Les observateurs avancent que les résultats de ces scrutins, conduiront à une reconfiguration du paysage politique malgache. Déjà, depuis les dernières élections législatives et communales, des changements ont eu lieu, ne serait-ce qu’au sein de l’alliance pro-pouvoir IRD.
Alliance
Lors des dernières législatives, cette alliance qui a soutenu Andry Rajoelina en 2018, a été constituée, entre autres, par des partis tels que le Tanora malagasy vonona (TGV), le Asa vita no ifampitsarana (AVI) ou encore le Malagasy miara-miainga (MMM). Une grande partie des députés élus sous les couleurs de lcette plateforme, sont d’ailleurs issus de ces partis politiques. Or, lors de la dernière élection présidentielle, le MMM a tourné casaque a décidé de rejoindre le mouvement du collectif des candidats qui a boycotté l’élection présidentielle.
Parmi les élus formant le groupe parlementaire IRD, une vingtaine d’élus du parti MMM. Le parti dispose également d’environ 300 maires élus dans tout Madagascar, d’après les chiffres évoqués il y a un an par son fondateur, l’ancien ministre Hajo Andrianainarivelo. Même si le MMM a boycotté l’élection présidentielle, il n’a pas encore dit son dernier mot concernant les autres élections prévues dans les prochains mois.
A noter que lors de la dernière élection présidentielle, le candidat du parti MMM est arrivé à la 5e place du classement, à l’issu du résultat officiel proclamé par la Haute cour constitutionnelle (HCC).
L’AVI indécis
De son côté, le parti AVI créé par l’ancien chef d’Etat, Norbert Lala Ratsirahonana, n’a soutenu aucun candidat, lors de la présidentielle de novembre. En effet, une partie des membres de bureau ont rejoint l’Union des pro-Andry Rajoelina (Upar), à l’instar d’un des présidents collégial du parti, Sylvain Rabetsaroana.
Quant aux autres, ils ont soutenu le candidat Siteny Randrianasoloniaiko. Il en est ainsi du député élu à Betioky Sud sous les couleurs de l’IRD et non moins président collégial du parti AVI, Jean-Jacques Rabenirina, ou encore du Dr Johannita Rabemananjara également président collégial du parti.
L’avenir du Tim
Malgré le fait que le Tim a incité les électeurs à tourner le dos aux urnes durant l’élection présidentielle, son candidat, Marc Ravalomamama a réussi à briguer la 3e place. Pour rappel, le TIM dispose de 16 députés à l’Assemblée nationale, et demeure la principale force politique d’opposition au Palais de Tsimbazaza. Reste à savoir le parti va encore boycotter les prochaines législatives qui annoncera son déclin.
Ayant été la révélation de l’élection de 2023, le député élu à Toliara I, Siteny Randrianasoloniaiko a réussi à convaincre une dizaine de députés à le soutenir. L’on se demande toutefois si le patron du Mihava Tour, arrivé à la deuxième place lors de l’élection de novembre, entend poursuivre son aventure politique pour les prochaines législatives et présenter des candidats à ces élections.
Tsilaviny Randriamanga