Soupçonné de meurtre: l’ancien député Leva de nouveau dans le viseur de la Justice

Retour à la case prison pour l’ancien député élu à Mahabo, Ludovic Raveloson dit Leva. Tout récemment sorti de la prison de Tsiafahy où il a été placé sous mandat de dépôt, il a été de nouveau arrêté, il y a quelques jours, par la police et auditionné à la Brigade criminelle Anosy. Après son audition, il a été déferré au Parquet du tribunal Anosy, hier.

A en croire les précisions de son avocat, maître Lala Rajaona­rivelo, il est poursuivi cette fois-ci dans une affaire de meurtre qui remonte à 2015.
« Un des descendants de la victime dans cette affaire de meurtre, a décidé de porter plainte. Le plaignant est en fait la même personne à l’origine de l’incarcération à Tsiafahy de l’ancien élu. A part cela, il y a aussi d’autres affaires traitées au niveau du tribunal de Toliara », a expliqué l’avocat, hier.

Toujours selon la défense de Ludovic Raveloson, cette dernière plainte date du 22 décembre. Comme motif, le plaignant aurait seulement signalé le fait que sa défunte mère a été assassinée et l’acte a été commandité. Cepen­dant, son client ne fait pas partie, ni des assassins, ni des commanditaires et pourtant, il est aujourd’hui soupçonné d’avoir commandité le meurtre.

Raison politique

Face à cette énième plainte de la part d’une même personne, l’avocat de l’ancien député élu à Mahabo estime que ces différentes poursuites à l’encontre de son client auraient été enclenchées pour des raisons politiques. Selon ses dires, ces allers-retours au tribunal ont débuté après les élections législatives de 2013, à l’issue desquelles Ludovic Raveloson est sorti vainqueur. Une victoire que ses adversaires n’auraient pas supportée, si l’on en croit toujours les propos de maître Lala Rajaonarivelo.
Réélu député lors des législatives de 2019, Ludovic Raveloson a été remplacé après son emprisonnement, par son suppléant qui n’est autre que sa femme. L’ancien député a plusieurs fois été mis en prison pour différentes affaires mais relâché dans des conditions douteuses. A un certain moment, sa libération a même conduit le ministère de la Justice à sanctionner des magistrats ayant ordonné sa libération.

Tsilaviny Randriamanga

Partager sur: