Les festivités pour accueillir le Nouvel an ont été plutôt modestes dans bon nombre de ménages alors astreints à faire plus attention à leurs dépenses. Une telle attitude a été surtout constatée par les commerçants qui ont noté une faible affluence des consommateurs par rapport à la situation durant la fête de Noël. L’inflation qui continue de s’aggraver a pour beaucoup contraint les familles à se serrer les ceintures.
Fête dans la sobriété. La fête du Nouvel an l’était pour de nombreux ménages dans la capitale, notamment ceux de la classe moyenne. Contrairement à la situation durant la fête de la Nativité, les dépenses sur les nourritures ont été amoindries, selon les constats des commerçants. «Les clients ne font pas de grosses dépenses comme c’était le cas la semaine passée. Rares sont ceux qui se sont procurés de poulets ou de volailles en entier, la plupart se contentant d’acheter par kilos. Même cas pour les viandes, bon nombre de consommateurs se sont limités pour l’achat d’un demi ou tout au plus un kilo pour le porc ou le zébu», ont fait remarquer des commerçants du côté d’Ambohidahy Ankadindramamy. Ces derniers ont notamment remarqué durant les deux jours avant le Nouvel an une faible affluence des clients.
Un fait qui a été confirmé par les consommateurs eux-mêmes. «Notre situation financière ne nous permet pas de faire nos emplettes sans modération. Raison pour laquelle, nous avons dû nous contenter à quelque chose de plus simple et de moins cher (…) La hausse des prix des denrées alimentaires nous contraint à limiter nos dépenses», a souligné une mère de famille. Toujours est-il que depuis samedi, les prix des volailles ont connu une forte augmentation. Le poulet de race locale d’une taille moyenne a été proposé à 35.000 ariary et le poulet de chair vendu jusqu’à 20.000 ariary le kilo. Hier, même les marchands de légumes ont doublé leurs tarifs. Pareils pour les produits de première nécessité (PPN) qui n’ont cessé de connaître une augmentation, notamment depuis les fêtes de fin d’année.
L’ambiance familiale au rendez-vous
En tout cas, l’ambiance familiale a pris le dessus par rapport à cette insuffisance du pouvoir d’achat chez plusieurs ménages. De nombreux foyer ont essayé dans ce sens d’accueillir le Nouvel an comme il se doit, en organisant des repas collectifs avec un menu dépassant à peine de l’ordinaire, le tout ponctué d’animations dans leur cercle familial. Sinon, certains ont choisi d’organiser une sortie dans quelques endroits attractifs de la capitale à l’exemple du jardin d’Ambohijatovo, du Rovan’i Madagasikara ou encore d’Analakely pour immortaliser la célébration du Nouvel an.
Fahranarison