Bon nombre de riziculteurs des régions Itasy et Bongolava s’adonnent actuellement à la culture de riz pluvial ou « Vary antanety ». En fait, depuis quelques années, ils pratiquent le riz pluvial face à l’insuffisance et l’instabilité de l’irrigation des rizières causées par le changement climatique.
« Nous obtenons rarement, comme autrefois, deux récoltes de riz dans l’année. La riziculture pluviale est ainsi devenue la solution », a témoigné Ramartin, un riziculteur de la Commune de Manalalondo, du district d’Arivonimamo (Itasy). Selon ses dires, le riz pluvial à cycle court de 2 à 3 mois et les précipitations, régulières de ces derniers mois, les ont beaucoup aidés. Il a également ajouté que pour cette saison, la culture promet un meilleur rendement.
D’après les témoignages de ces riziculteurs, l’investissement dans le riz pluvial est assuré, malgré le coût des semences qui est un peu plus cher que le riz habituel. En effet, les semences du « Vary antanety » sont vendues à 600 ariary le gobelet, contre 400 ariary pour le riz habituel.
De son côté, dans son bulletin agro-météorologique du mois de décembre, la Météo a annoncé que pour ce mois de janvier, les précipitations sont encore favorables au semis et au repiquage dans presque toutes les régions de Madagascar pour les variétés à cycles court et moyen de riz pluvial. Sauf pour Analanjirofo, Alaotra, Ihorombe, Haute Matsiatra, Vatovavy, Fitovinany, Atsimo Atsinanana, Atsinanana et Amboasary où l’on enregistrera des déficits hydriques, allant de modérés à sévères.
Sera R.