La condition fixée par le président de la République pour les prétendants aux postes ministériels n’aurait pas découragé ceux qui veulent faire partie du nouveau gouvernement. En témoigne l’afflux des CV déposés aux palais d’Etat de Mahazoarivo et à Ambohitsorohitra qui se comptent par centaines voire des milliers. Reste à savoir lesquels de ces compétiteurs sont réellement poussés par une bonne volonté en vue d’apporter le changement dans le pays. En tout cas, le chef de l’Etat et le Premier ministre auront la lourde tâche de trouver la bonne personne qui sera à la bonne place.
Conformément aux consignes du président Andry Rajoelina, les futurs ministres doivent avant tout être des personnes incorruptibles et intègres. De nos jours, on peut dire sans ambages qu’il est rare de trouver quelqu’un qui possède ces qualités, et ce n’est certainement pas auprès de ces politiciens qui ont traversé les pouvoirs successifs que l’on pourrait en trouver. Ainsi, pour trouver « l’oiseau rare », le chef de l’Exécutif ne doit compter que sur ses propres intuitions. C’est à lui seul de décider de mettre telle ou telle personne à tel ou tel poste ministériel.
En effet, ce n’est pas parce qu’ils sont présentés par des formations politiques ou autres groupes de lobbying, que les impétrants sont considérés comme à la hauteur des conditions de rigueur fixées par le chef de l’Etat. Le locataire d’Iavoloha a d’ailleurs déjà précisé qu’il n’y aura plus de copinage, surtout à l’égard des responsables ou ministres impliqués dans des affaires de corruption. Ce principe devrait être valable dans la sélection des personnes qui seront placées au niveau des différents portefeuilles ministériels. Il n’est pas à exclure en effet que certaines personnes habituées à des mauvaises pratiques durant les pouvoirs successifs figurent encore parmi les postulants. C’est donc au chef de l’Exécutif de faire le bon choix pour bien séparer le bon grain de l’ivraie.
Tsilaviny Randriamanga