Formation en alternance: réduire l’écart entre l’éducation formelle et le monde du travail

Certains jeunes diplômés malgaches cherchent des opportunités d’affaires à l’extérieur, si d’autres choisissent tout simplement de rester au pays. Dans les deux cas, les entreprises membres du secteur privé proposent des formations en alternance spécialisées. Ce modèle offre des avantages significatifs tant pour les entreprises que pour les étudiants.

Madagascar avance sur la réforme de la formation en alternance. Le conseil du gouvernement du 27 septembre 2023 a adopté le décret interministériel «N°2023-1251 fixant l’organisation de la formation en alternance sous statut étude pour les établissements d’enseignement et de formation professionnelle, technique et universitaire».
La formation en alternance est une réelle opportunité, à la fois pour les apprentis qui pourront acquérir des compétences professionnelles, mais également pour l’entreprise formatrice qui aura l’avantage de former les alternants à ses propres méthodes de travail pour en faire des travailleurs qualifiés contribuant à l’augmentation de la productivité et de la compétitivité de l’entreprise sur le marché.
Les étudiants, quant à eux, bénéficient d’une expérience professionnelle, ce qui renforce leur employabilité. La rémunération pendant la formation constitue également un incitatif financier et l’immersion dans le monde du travail facilite une transition plus fluide vers l’emploi.

Relations durables entre l’école et l’entreprise
«Cette réforme s’inspire du modèle international mais aussi africain, notamment marocain, algérien et sud-africain. En France, plus de 70% des alternants accèdent à un emploi dans les sept mois suivant l’obtention de leur diplôme», souligne-t-on au niveau de l’Economic Development Board of Madagascar (EDBM).
La commission «Educa­tion et Formation Profes­sionnelle» du Groupement des Entreprises de Mada­gascar (Gem) a joué un rôle moteur dans cette démarche, mobilisant activement ses adhérents. La prise en compte de différents aspects cruciaux tels que la Convention d’application, le Finance­ment de l’apprentissage, la Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC), et la promotion de relations durables entre l’école et l’entreprise, est com­me un signe d’engagement.
En somme, cette réforme en faveur de la formation en alternance est gagnant-gagnant pour les partenariats public-privé à Mada­gascar, contribuant à répondre aux besoins croissants de ressources humaines qualifiées et à favoriser l’insertion professionnelle des jeunes.

Arh.

Partager sur: