Si l’attention des gens s’est focalisée il n’y a pas longtemps, sur l’élection présidentielle avec toutes les péripéties qui l’ont accompagnée, une autre réflexion qui continue d’ailleurs de défrayer la chronique, titille maintenant la curiosité. Le phénomène « riz avarié », fait actuellement l’objet de moult discussions, surtout après que certains ont tenté de le reconditionner et revendre, en dépit du danger qu’il représente pour la santé humaine.
De prime abord, les gens se demandent comment expliquer le fait-il qu’il y ait eu autant de quantité de riz stocké, alors même que depuis des années, le pays n’en finit pas d’importer cette denrée alimentaire, base de l’alimentation des Malgaches. Et en parlant d’importation de riz, les autorités compétentes actuelles ignoraient-elles donc l’existence de ce stock de riz devenu immangeable au fil des temps? Et encore, depuis combien d’années, ce riz avarié que l’on suppose du riz importé, a-t-il été conservé, et pourquoi soit dit en passant, ne pas l’avoir « libéré » avant sa date de péremption ?
Et les questions continuent. En effet, qu’est-ce qui prouve qu’une fois sortie de l’entrepôt, la marchandise allait réellement être transformée en engrais ? Et puisque nous y sommes, la meilleure façon de s’assurer que le riz avarié est transformé en engrais n’est-elle pas de le carboniser, et éventuellement le dispatcher aux paysans qui souhaitent s’acquérir un engrais a priori biologique, mais surtout bon marché ?
Quoi qu’il en soit, le mieux serait pour les autorités compétentes, d’incinérer sans attendre tout le stock de riz avarié, avant que certains malintentionnés ne parviennent à le récupérer. Et dans le cas où la solution suggérée serait adoptée, ce serait alors une première dans les annales de… blanchiment de riz avarié !
Elia R.