A l’occasion du Nouvel An, le président de la République, Andry Rajoelina, a accordé une grâce présidentielle aux détenus dont le jugement a été déjà rendu par la justice. Des milliers de détenus ont été libérés de prison dans tout Madagascar.
D’après la Direction générale de l’Administration pénitentiaire (DGAP), jusqu’ici, environ 8.713 détenus bénéficieront de la grâce présidentielle, donnant un taux de 51,97%, sur les 16.766 détenus condamnés dans le pays. 2.634 d’entre eux (15,71%) ont été libérés immédiatement si les 6.079 autres (36,26%), ont bénéficié d’une réduction de peines qui varie de 3 mois à 12 mois, uniquement pour les détenus qui sont condamnés à des peines correctionnelles.
A noter que la grâce présidentielle est un pouvoir dont dispose le Président de la République. Pourtant, il n’a pas le pouvoir d’effacer une condamnation comme c’est le cas pour l’amnistie, mais peut toutefois réduire ou remplacer la peine, non seulement pour le respect des droits de l’homme, mais également pour alléger la surpopulation carcérale.
A l’occasion du 62e anniversaire du retour à l’Indépendance en 2022, une remise gracieuse des peines a été accordée à 11.316 condamnés sur les 16.165 recensés dans tout Madagascar.
Les condamnés à des peines criminelles exclus
Les détenus condamnés à des peines criminelles sont exclus de cette grâce présidentielle, en l’occurrence ceux impliqués dans des affaires de détournements de deniers publics, de blanchiment de capitaux, dans des infractions de concussions et de corruptions, dans le commerce international de faunes et flores sauvages ainsi que les auteurs de violences basées sur le genre, des attentats aux mœurs et de kidnappings.
A noter toutefois qu’une remise de peine totale est accordée aux détenus condamnés à des peines criminelles qui ont purgé au moins dix ans de détention et âgés de 55 ans et plus pour les femmes contre 60 ans plus pour les hommes. Il en est de même pour les détenus mineurs qui ont déjà purgé la moitié de leur peine.
Sera R.