Mise en liberté du Préfet de Mahajanga: le Pac dément les informations véhiculées

Depuis hier, circule sur la toile une information selon laquelle le préfet de Mahajanga impliqué dans l’affaire de riz avarié, ne serait plus en prison. L’affaire étant entre les mains du Pôle anti-corruption (Pac), ce dernier a balayé ces informations en affirmant que le suspect est encore détenu à Antanimora.

Accusés d’abus de fonction et de corruption dans l’affaire de riz avarié, le préfet de Mahajanga ainsi que la directrice régionale du commerce de la région Boeny ont été placés en détention provisoire vers le début de ce mois. L’affaire remonte à fin octobre mais n’a éclaté que plus tard. Depuis hier, des rumeurs ont circulé sur la libération du préfet de Mahajanga. Le Pac a aussitôt fait un démenti en précisant que celui-ci se trouve bel et bien derrière les barreaux.
« Le dossier est entre les mains du doyen des Juges auprès du Pac et tous les suspects et les témoins seront bientôt entendus », a indiqué la Procureure générale du 2nd degré du Pac, Elysée Rasoahanta hier, dans une intervention vidéo.
Néanmoins, « Depuis leur mise en détention, aucune demande d’opposition ou de liberté provisoire n’est parvenue auprès du Pac », a-t-elle poursuivi. Le Pac réitère ainsi que les détenus sont encore en prison, contrairement aux bruits qui courent. « Aucune décision de libération du préfet de Mahajanga n’a été autorisée », souligne le Pac.

Plusieurs hauts responsables
Dans cette affaire, plusieurs hauts responsables ont été convoqués auprès du Pac la semaine passée. Parmi eux, le gouverneur de la région Boeny, la vice-présidente de l’Assemblée nationale, le PDS de la ville et deux députés dont celui de Soalala. Ce dernier a été appréhendé à Ivato, au moment où il s’est apprêté à prendre un vol à destination de l’île Maurice.
Ces hauts responsables ont alors été entendus pour avoir signé collectivement le document autorisant la sortie des 50 tonnes de riz avarié. Ils n’ont cependant pas été placés sous mandat de dépôt, contrairement aux deux autres responsables, notamment le préfet et la directrice régionale du commerce.

T.N