En considérant que chacune des pépinières géantes établies dans les régions réalise 600.000 productions, on en déduit qu’au moins 13 millions de jeunes plants sont actuellement disponibles gratuitement pour reverdir Madagascar, durant la saison de reboisement 2024.
«Ce n’est qu’une basse estimation, car il faut aussi compter la production des pépinières de proximité et celle des entreprises privées», a annoncé hier, une source auprès du ministère de l’Environnement et du développement durable (Medd), tout en précisant que dans certaines régions, tous les jeunes plants sont déjà pris. C’est notamment le cas au niveau de la Direction régionale de l’environnement et du développement (Dredd) Vakinankaratra qui a dû faire appel à des partenaires privés pour satisfaire les demandes qui ne cessent de croître dans la région. La Dredd Vakinankaratra disposait pourtant de plus de 770.000 jeunes plants au mois de décembre 2023.
A noter que le Medd ambitionne de reboiser 90.000 ha dans tout Madagascar durant la campagne 2024, contre les 75.000 ha habituels. De ce fait, le ministère invite tout un chacun à s’acquitter de ce devoir civique, d’autant plus ce ne sont pas les jeunes plants qui font défaut.
Objectif atteint en 2023
78.360 hectares ont été plantés d’arbres dans tout le territoire national durant la campagne de reboisement 2022-2023, de source toujours auprès du Medd. 13.267 hectares au niveau des mangroves contre 65.092 hectares de reboisement terrestres. Ce qui a donné un taux de 104% par rapport à l’objectif fixé de 75.000 hectares en conseil de ministres en 2019.
Avec ses 3.879 hectares de mangroves et 4.025 hectares terrestres, la région Boeny détient le record du reboisement durant cette campagne. Elle est suivie par la Diana (3.338 ha de mangroves et 4.054 ha terrestres) si la région Alaotra Mangoro est à la troisième place avec 6.967 ha terrestres. Les régions Betsiboka et Androy sont au bas de la liste avec respectivement 288 et 603 hectares.
La mise en œuvre de la politique de reboisement de proximité, visant la contribution de la société civile, les fonctionnaires, les enseignants et les élèves, les partis politiques, les gestionnaires d’aires protégées ainsi que les corps diplomatiques, a été citée par le Medd comme étant à la base de cette réussite.
Sera R.