Des défis qui valent les yeux de la tête

Maintenant que le nouveau gouvernement de Chris­tian Ntsay est en place, tous les ministres qui le composent sont désormais sous le feu des projecteurs des observateurs de la vie politique du pays. Après leur prestation de serment, ils doivent dorénavant travailler sous pression, en étant sous l’emprise de l’obligation de résultat, d’autant que la moindre erreur de leur part est synonyme de renonciation au poste qu’ils occupent.
Il faut reconnaître que leur tâche n’est pas de tout repos, sachant qu’ils doivent, quelques jours seulement après leur nomination, prouver leur capacité à occuper leur rôle de ministre dans un premier temps, pour cent jours de travail. Cent jours donc, durant lesquels chacun d’entre eux doit constituer son staff respectif, tout en s’assurant au passage qu’aucun membre de ce staff ne présentera des failles susceptibles de ternir l’image du ministre.
C’est justement là où les cas de népotisme peuvent surgir, étant donné que des tractations ont dû avoir lieu quelque part, consistant à « placer » des connaissances ou autres membres de la famille. Et puis comme le temps presse, le ministre en question pourrait être tenté de constituer au plus vite son équipe pour ne pas être à la traîne. Et si tel devait être le cas, on peut d’ores et déjà dire qu’il s’agit là d’une forme de corruption, pratique que le président de la République condamne avec véhémence.
Le fait est que plus d’un se demande si les « critères de jugement » d’un ministre vont être axés sur ce point précis, hormis bien entendu ce que le président de la Répub­lique a déjà annoncé sommairement. Pour l’heure, l’unique fait déjà tangible aura été les passations – à la vitesse d’un TGV – entre les ministres sortants et entrants, avec ce que cela suppose d’héritages laissés par les ministres sortants, soit les réussites et autres réalisations au niveau du département en question.
Pour dire, en quelque sorte, que le président de la République n’est pas le seul à « attendre de pied ferme » les ministres quant à leurs agissements, le peuple tout entier se positionne aussi maintenant en tant qu’arbitre dans la gestion des affaires de l’Etat.
Comme quoi, il ne suffit pas d’être nommé ministre, il faut surtout relever des défis qui valent les yeux de la tête.

Rakoto

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