Lutte contre les remblais illicites: Naina Andriantsitohaina affiche sa détermination

Le nouveau ministre de la Décentralisation et de l’aménagement du territoire, Naina Andriantsitohaina, a abordé la question liée à la lutte contre les remblais illicites lors de la passation de service avec son prédécesseur, le ministre de l’Aménagement du territoire et des Services fonciers (MATSF), Holder Ramaholimasy, hier à Anosy. « Des efforts significatifs ont été entrepris dans cette lutte et doivent se poursuivre », a-t-il déclaré.

«La lutte contre les remblais illicites est un grand combat et un défi quotidien », a soulevé Naina Andriantsitohaina. Il a particulièrement souligné l’importance de cette lutte dans la préservation de l’environnement, la gestion du territoire et la prévention des pratiques illégales de remblaiement qui ont des conséquences néfastes sur la planification urbaine.
Naina Andriantsitohai­na, ancien responsable de la Commune urbaine d’Anta­na­na­rivo (CUA), a indiqué que des actions ont été entreprises pour poursuivre les auteurs de remblais illicites. « A la CUA, nous n’avons cessé de poursuivre, chaque jour, les auteurs des remblais illicites. Ces actions vont se poursuivre et gare aux faussaires », a-t-il déclaré. Des collaborations ont été établies entre la municipalité d’Antananarivo et le MATSF. Le ministre a souligné la nécessité de respecter les détails techniques et les normes lors de la réalisation de remblais.

Avancer rapidement
Pour sa part, le ministre sortant, Holder Ramaholi­masy, a rappelé l’octroi de subventions d’environ 800 millions d’ariary à l’Autorité pour la protection contre les inondations de la plaine d’Antananarivo (Apipa) afin de lutter contre les remblais illicites. Cependant, le besoin financier estimé est de 2 milliards d’ariary et le man­que d’effectif au sein de la « Police de l’aménagement » demeure problématique.
D’après les explications de cet ancien membre du gouvernement, « la destruction des documents fonciers (boky rovitra) a favorisé les pratiques frauduleuses, laissant une brèche aux réseaux de faussaires pour voler des terres ». Le besoin d’accélérer la digitalisation se confirme, à cet effet. L’idée étant de réduire au maximum la lenteur administrative, mais surtout d’éviter la corruption, en particulier dans le domaine du foncier classé parmi les secteurs les plus corrompus à Mada­gascar selon Transparency international.
Malgré les obstacles, Nai­na Andriantsitohaina sou­ligne l’importance « d’avancer rapidement selon les directives du président de la République Andry Rajoelina ». Ce dernier a ordonné la restitution des terres aux Malgaches. D’où les opérations de certification foncière déjà entamées et devant encore se poursuivre.

Arh.

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