Actuellement, beaucoup de consommateurs se plaignent de la flambée des prix du riz en cette période de soudure. Une augmentation persistante des prix de cette denrée stratégique est constatée depuis quelques temps.
Auprès des détaillants au marché d’Ambohimanarina par exemple, le Makalioka touche le seuil des 1.000 ariary le kapoaka, soit 3.500 ariary le kilo. Pour le Vary gasy, le riz importé ou les autres variétés de riz, les prix tournent autour de 800 à 950 ariary le kapoaka, selon la qualité.
Même si des différences de prix sont perceptibles auprès des détaillants, cela ne dépasse pas 50 à 100 ariary par kapoaka. A titre d’exemple à Antanimena, le prix du Makalioka est à 950 ariary le kapoaka ou 3.300 ariary le kilo. Le Vary gasy est à 800 et 900 ariary le kapoaka ou 2.800 à 3.200 ariary le kilo. «Malgré leur mécontentement, les foyers ne peuvent se priver du riz en dépit de la cherté de cette denrée», a indiqué un détaillant, soulignant au passage que les clients se ruent vers les variétés dont le prix leur est abordable mais d’assez bonne qualité.
Sur ce dernier point, le riz Tsipala est celui qui s’achète le plus, selon les dires d’un détaillant officiant à Antanimena. «C’est du riz local de bonne qualité et le prix est à peu près le même que les autres types de riz», a-t-il indiqué. En effet, le prix du riz Tsipala varie entre 800 et 900 ariary le kapoaka.
De source auprès du Service régional du commerce (SRC) qui a récemment effectué une descente en provinces, dont notamment à Taolagnaro, le prix du Vary gasy est de 800 à 900 ariary le kapoaka. Et la situation est la même un peu partout où le service est passé.
Le ministère surveille les prix
En vue d’éviter les éventuelles spéculations, des agents du ministère de l’Industrialisation, de la consommation et du commerce (MICC) procèdent à des contrôles des prix du riz au niveau des marchés, du moins pour la capitale. Hier, une équipe du MICC a visité les marchés d’Ankadindratombo et d’Andoharanofotsy et, il s’avère que les prix du riz dans ces localités varient entre 2.400 et 3.000 ariary le kilo. Les contrôleurs avancent que «Les prix du riz sont stables depuis déjà près de deux mois à Antananarivo comme ailleurs».
Par ailleurs, dans le souci de préserver les consommateurs, le MICC a annoncé qu’il continuera quotidiennement sa mission d’observations des prix sur les marchés. «Mise à part la surveillance des prix, les vendeurs seront sensibilisés sur le respect des lois régissant le marché», a indiqué le directeur général du commerce, Isidore Razanakoto, soulignant au passage que «Les suivis seront renforcés afin d’appliquer des prix équitables et éviter les profits excessifs».
Luc Andriniaina
French