C’est lors du premier Conseil des ministres de son second mandat que le président Andry Rajoelina a révélé les grandes lignes de la Politique générale de l’Etat (PGE), laquelle retrace les objectifs à atteindre pour ce deuxième quinquennat. Cela consiste notamment en la réduction du taux de la pauvreté ainsi que l’amélioration du pouvoir d’achat de la population afin de rattraper le retard en termes de développement.
“Ces deux objectifs sont indissociables, dans la mesure où le développement dépend de la capacité de l’Etat à gouverner de manière efficiente, c’est-à-dire être capable d’instruire, de soigner, de protéger, et de favoriser l’interconnexion de sa population. En d’autres termes, œuvrer pour l’intérêt général”, souligne le communiqué du Conseil des ministres d’hier.
Tolérance zéro
Le chef de l’Etat a par ailleurs été ferme en rappelant qu’aucune tolérance ne sera admise pour ceux qui enfreignent les textes en vigueur dans le but de satisfaire leur intérêt personnel. Cela ne fait que contribuer à l’accroissement de l’écart du niveau de vie entre les personnes aisées et celles qui vivent dans l’extrême pauvreté, d’après le rapport du Conseil des ministres.
Toujours au sujet de la lutte contre la pauvreté, les restructurations opérées dans divers secteurs tels que les mines, la communication, l’énergie, l’administration devraient commencer à porter leur fruit à partir de cette année. Ainsi, pour la première fois, le taux de croissance économique devrait dépasser celui de l’accroissement de la population.
LA PGE reprend par ailleurs les trois axes de développement annoncés par Andry Rajoelina lors de son investiture à Mahamasina à savoir, la valorisation du capital humain, la promotion de l’industrialisation et la transformation économique ainsi que la bonne gouvernance. Pour la promotion du capital humain, l’Etat entend poursuivre les efforts notamment dans les secteurs de l’éducation, la santé, la formation professionnelle ainsi que la protection sociale.
En termes d’industrialisation, la PGE met un accent sur la promotion de l’industrialisation, le développement et la promotion des Nouvelles technologies de l’information et de la communication (Ntic). Les secteurs des mines et de l’agriculture, ne seront pas en reste, sans oublier le développement du secteur touristique, la modernisation du pays ainsi que l’amélioration du secteur de l’énergie.
Moderniser l’Armée
Concernant la bonne gouvernance, l’Etat entend poursuivre, entre autres, les efforts destinés à renforcer la paix et la sécurité et ce, en poursuivant les travaux destinés à moderniser l’Armée. Cela s’accompagne également d’une réforme de l’appareil judiciaire à travers par exemple le renforcement de la lutte contre la corruption dans les différents tribunaux du pays. Et en parlant de lutte contre la corruption, le président de la République insiste dans sa politique sur le renforcement des sanctions à l’encontre des auteurs de détournement de deniers publics et l’exploitation illicites des ressources naturelles. Cela doit être accompagné d’une mesure de recouvrement selon ses recommandations dans la PGE.
En matière de décentralisation, la PGE insiste sur la nécessité de mettre en œuvre la Politique nationale pour la décentralisation effective (PNDE). Cette dernière a pour objectif de faire des collectivités telles que les communes, les points d’encrage du développement. La PGE met par ailleurs un accent particulier sur le renforcement de la lutte contre le changement climatique, la poursuite de la digitalisation ainsi que l’élaboration d’une politique culturelle basée sur la diversité.
Tsilaviny Randriamanga