Hausse du prix du gaz domestique. Les prix affichés dans certaines stations-services depuis décembre 2023 sont nettement supérieurs à ceux enregistrés en juillet 2023, en particulier au niveau des distributeurs de la bouteille verte de Vitogaz Madagascar.
Cette hausse des prix appliquée par Vitogaz Madagascar, le principal distributeur de gaz domestique dans le pays, affecte toutes les régions de l’île. Le prix du gaz conditionné dans la bouteille de 9 kg passe de 60.800 à 61.800 ariary, si la bouteille de 4 kg passe de 26.400 à 26.900 ariary actuellement. La bouteille de 12,5 kg se vend maintenant à 85.200 ariary, et il faut souligner que ces prix sont appliqués sur tout le territoire national.
La dernière révision de prix par cette société de distribution de gaz domestique remonte en juillet 2023, au cours de laquelle une baisse moyenne des prix de 3,5% avait été appliquée, de 1.000 à 3.100 ariary selon les bouteilles. Avant cela, en octobre 2021, les prix étaient plus bas. La bouteille verte de 9 kg se vendait encore à 51.800 ariary et celle de 12,5 kg à 72.000 ariary.
Ces fluctuations des cours indiquent une certaine volatilité du marché. Les fluctuations des cours mondiaux du gaz de pétrole liquéfié (GPL), liées à des facteurs politico-économiques, continueront d’influencer les prix, laissant la possibilité de futures hausses ou baisses. La parité de l’ariary vis-à-vis des monnaies étrangères constitue également un autre facteur de changement de prix.
La hausse des prix du gaz domestique à Madagascar est principalement due à l’augmentation du prix du GPL sur le marché international, particulièrement au cours du dernier trimestre de l’année passée.
Consommation relativement basse
La gestion des prix du gaz domestique a été sujette à un accord sur la maîtrise des prix du gaz entre Vitogaz Madagascar et le gouvernement, par l’intermédiaire du ministère en charge du Commerce et de la consommation en 2022. Avant cette révision à la hausse des prix de décembre 2023, le gaz domestique est le seul combustible et la seule source d’énergie qui a connu une baisse depuis la guerre en Ukraine et la crise sanitaire liée au Covid-19. Mais les fluctuations sur le marché mondial restent un élément clé influençant ces prix.
Les compagnies pétrolières, comme les sociétés distributeurs de gaz domestiques et non moins les consommateurs, se montrent attentifs aux développements sur le marché mondial du GPL et aux éventuelles mesures prises par le gouvernement pour atténuer l’impact sur les ménages.
Dès lors, le nouveau ministre de l’Energie et des hydrocarbures (MEH), Olivier Jean-Baptiste, compte parmi ses objectifs l’augmentation de 10 à 20 fois plus qu’à l’heure actuelle l’utilisation du gaz butane. Ce, dans le but de passer aux énergies propres et durables et de diminuer l’empreinte carbone de Madagascar, surtout que la population pourrait doubler d’ici 2030.
Actuellement, la consommation annuelle de gaz butane à Madagascar est relativement basse, 14.000 tonnes, soit 0,4 kg par habitant par an, comparé à d’autres pays comme la Côte d’Ivoire qui enregistre une consommation de 20 kg par habitant par an.
Arh.
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