«La population est pauvre mais déterminée à évoluer. Elle mérite d’être soutenue». C’est en ces mots que le président Andry Rajoelina a rassuré la population dans le district d’Arivonimamo en présentant le projet Ankohonana Miarina qui va contribuer énormément au développement
de la région.
Nouvelle année, nouveaux projets de développement. Le président de la République entend concrétiser ses promesses de développement au programme de son second quinquennat. Le week-end, une forte délégation dirigée par le président, accompagné de quelques ministres, du gouverneur de l’Itasy, des maires et des députés, est descendue dans le district d’Arivonimamo pour lancer le projet Ankohonana Miarina dans l’objectif de «réduire la pauvreté» d’ici cinq ans.
«Ankohonana Miarina» consiste à donner des terrains aux habitants pour qu’ils puissent y vivre et développer leurs activités, d’une superficie de 53 ha à Fieremanga et 400 ha à Tsimahabeomby dans le district d’Arivonimamo. Environ 1 million de ménages vulnérables sont concernés par ce projet d’envergure nationale.
A vrai dire, «ce projet vise à assurer l’intégration et la réinsertion sociale de ces familles dans de nouveaux villages agricoles autonomes, visant à promouvoir l’autosuffisance et l’autonomie financière», selon le communiqué de la Présidence. Et ces familles vulnérables seront sélectionnées par un comité interministériel selon des critères basées sur le faible pouvoir d’achat, l’origine régionale, la motivation à gérer une exploitation agricole, et des situations spécifiques.
«Les jeunes, les femmes, les chômeurs, les personnes âgées sont tous concernés par ce projet. Nous mettrons tout en œuvre pour développer Madagascar et cet objectif sera atteint si nous agissons ensemble dans l’unité et la solidarité,» a déclaré Andry Rajoelina.
Formation adéquate
Dans cette optique, «Des formations seront dispensées par des spécialistes internationaux de la gestion des foyers, notamment venant de Zimbambwe, de Rwanda, des Etats-Unis, ou encore de l’Afrique du Sud où cette approche a fait ses preuves», a indiqué fièrement le chef de l’Etat.
Ces formations seront alors axées sur l’agriculture et l’élevage pour garantir une indépendance totale de la population. Et chaque site bénéficiera, entre autres, d’une zone industrielle, d’écoles, d’hôpitaux, de centres de loisirs ou encore des terrains pour la construction d’habitation. Des forages sont également pris en charge par une ONG française pour aider les agriculteurs.
Les familles bénéficiaires se verront octroyer un logement décent et des parcelles de terrains de 624m2 à 2000m2 par ménage, mais aussi un pack de formations agricoles et financières dans le cadre de la méthode Pfumvudza.
Et d’après toujours la présidence, des coopératives agricoles seront également mises en place pour organiser les filières agricoles jusqu’à leur écoulement sur les marchés. Le Président Andry Rajoelina a d’ailleurs annoncé que les excédents de produits par les familles seront achetés parl’État ou par les usines de transformation qui seront installées sur les lieux.
Titre vert
De son côté, le Secrétariat d’Etat en charge des Nouvelles villes et de l’Habitation (SENVH) a indiqué que des «certificats d’occupation», seront octroyés à la population pour débuter. «Un «titre» lui sera remis après 5 ans en fonction de l’évolution de son niveau de vie et de l’atteinte des objectifs», a expliqué la SG du SENVH, Léa Ravoavinorosoa.
«Nous allons nous tourner vers la majorité, son niveau de vie», a indiqué le chef de l’Etat en s’adressant aux ministres. «Nous avons déjà commencé par la distribution de kits solaires car nombreux ne bénéficient pas de l’électricité. Nous procéderons également à la distribution des karinem-pokotany avec QR Code dans les 4 prochains mois», a-t-il ajouté. Outre les diverses infrastructures, «La route figurera également parmi les priorités et nous n’attendrons pas 5 ans pour commencer», a-t-il conclu.
T.N