Lutte contre l’insécurité: le général Lala Sahivelo contre le corporatisme

Le ministre des Forces armées, le général Lala Sahivelo, affiche sa fermeté vis-à-vis des militaires impliqués dans des actes de banditisme. Aucune tolérance n’est admise.

Tolérance zéro. C’est le mot d’ordre du ministre des Forces armées (MFA), le général Lala Sa­hivelo, dans la lutte contre l’insécurité. Le ministre se veut intransigeant avec les personnes qui sèment l’insécurité dans le pays, aussi bien des civils que des militaires. Le MFA a cité particulièrement le cas des 5 militaires soupçonnés d’être impliqués dans le meurtre du maire de la commune rurale d’Andranomiely dans le district d’Ankazobe.
«Nous laissons le sort de ces militaires entre les mains de la Justice, pour vous dire que le ministère ne défend pas les malfaiteurs, peu importe leur statut. Ainsi, s’ils sont déclarés coupables, ils subiront les conséquences de leurs actes, conformément aux dispositions des textes en vigueur», a déclaré le général Lala Sahivelo, en marge d’un événement à Ampahibe, hier.

Opération conjointe
Toujours dans cette optique, le MFA a annoncé la réalisation d’une opération conjointe entre les trois corps impliqués dans la lutte contre ce fléau, en l’occurrence, l’Armée malgache, la Gendarmerie et la Police nationales, pour mettre fin aux actes de banditisme, aussi bien en ville que dans les campagnes, là où les actes de kidnapping commencent à gagner du terrain.
«Nous allons utiliser tous les moyens à notre disposition, pour réduire le taux d’insécurité dans le pays. Cela fait d’ailleurs partie des missions confiées au ministère», a poursuivi le MFA.
Tribunal militaire
A noter que les militaires impliqués dans l’affaire An­dranomiely, ont été placés sous mandat de dépôt à la prison de Tsiafahy en attendant leur procès. Dans le cas où ils seraient déclarés coupables, ils risquent également d’être traduits devant un tribunal militaire comme le veut la procédure. Ces militaires ne sont pas les premiers à avoir fait l’objet d’une poursuite judiciaire.
Autre exemple de cette politique de tolérance zéro au sein des Forces armées, le cas d’un colonel ainsi que 8 autres membres de la Garde présidentielle, placés sous con­trôle judiciaire il y a quelques jours, après avoir été soupçonnés d’être impliqués dans le détournement des paniers garnis destinés au personnel de la Présidence de la République.

Tsilaviny Randriamanga

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