Les prochaines législatives seront déterminantes aussi bien pour le parti au pouvoir que pour l’opposition. Conquérir la majorité absolue des sièges à l’Assemblée nationale, est dans leur ligne de mire.
Après avoir essuyé une cuisante défaite lors de la présidentielle, l’opposition aura l’occasion de redorer son blason durant les législatives et de partir à la conquête de la majorité absolue à l’Assemblée nationale, même si de son côté, le parti au pouvoir annonce déjà la couleur. Une bataille rangée se profile à l’horizon.
Pour les partis d’opposition, un autre défi de taille les attend, celui de nommer leur chef qui va siéger au sein de l’hémicycle. Arrivé en deuxième position lors de la dernière élection présidentielle, le député élu à Toliara I, Siteny Randrianasoloniaiko pourrait revendiquer ce statut. Une seconde place qu’il a arrachée au détriment de l’ancien Président Marc Ravalomanana qui faisait partie des candidats devenus boycotteurs de la présidentielle.
Toutefois, le fondateur du parti Tiako i Madagasikara (Tim), Marc Ravalomanana, espère toujours prendre sa revanche et ravir le statut du chef de l’opposition, après son double échec lors des deux dernières élections présidentielles. Certes, ce sera son dernier grand combat politique, avant de prendre sa retraite en la matière.
Visiblement, Marc Ravalomanana a eu du mal trouver la relève, bien que certains parmi ses fidèles ne cachent pas leur ambition de diriger un jour le Tim. Mais il se pourrait aussi que Marc Ravalomanana lui-même ne veut pas passer le flambeau. C’était le cas avec l’actuel Secrétaire général du parti, Riana Andriamasinoro. Ce dernier occupe ce poste, c’est toujours Marc Ravalomanana qui tient les rênes.
Député
Conformément à la dernière modification apportée à la Loi sur l’opposition en 2021, le Chef de l’opposition doit être une personne issue du Parlement, c’est-à-dire un député parmi les élus à la prochaine législature.
Dans sa configuration actuelle, il revient aux députés élus sous les couleurs du parti Tim d’élire le Chef de l’opposition parmi les membres du groupe parlementaire du même nom. Ils disposaient d’ailleurs du plus grand nombre de députés après le groupe parlementaire IRD. Cependant, ces élus du parti de Marc Ravalomanana n’ont jamais revendiqué ce droit. Par contre, ils insistaient sur la désignation de Marc Ravalomanana à ce poste conformément à la disposition de l’ancienne version du texte.
Tsilaviny Randriamanga