Community manager: un métier exige une base solide en marketing

On les désigne par le nom de “community manager” ou “gestionnaires de communauté” ou encore modérateurs. La plupart d’entre eux sont des jeunes, dotés d’une formation en marketing et en communication, ou simplement des passionnés des réseaux sociaux.

Bien que ce métier soit devenu très courant, il continue à susciter de l’incompréhension chez de nombreuses personnes. Certains doutent de sa nature professionnelle, alors que son rôle demeure crucial au sein d’une entreprise. La journée des community manager, célébrée le 22 janvier, est une occasion de rappeler le rôle de ces professionnels 2.0 devenus indispensables dans les entreprises. Elodie Randrianarivelo, qui exerce en tant que community manager chez NewsMada, donne des détails sur ce métier.

Elodie Randrianarivelo, étudiante en troisième année de communication, exerce en tant que community manager au sein de la société NewsMada, qui représente divers médias, dont Les Nouvelles ou Perspectives Eco Magazine. Pour elle, le rôle de community manager s’est présenté comme sa première opportunité professionnelle, et elle l’a saisie avec enthousiasme. Cependant, ce choix ne relève pas simplement de la facilité, car Elodie Randrianarivelo est une passionnée. Elle fait partie de cette génération pour qui les réseaux sociaux sont un véritable terrain de jeu. “La gestion de communauté me plaît, car elle allie plaisir, créativité et innovation”, explique-t-elle. En effet, cette jeune étudiante et professionnelle a pour mission de promouvoir l’image de la marque ou du produit de son entreprise via une communication active sur les réseaux sociaux. Elle crée des contenus variés, rédige des posts sur les réseaux sociaux ou anime l’audience de son entreprise. Elle est pluridisciplinaire.

Si elle est derrière l’écran de manière permanente, ce n’est pas juste pour scroller sur Facebook, ou réagir à des commentaires. Le métier de community manager est beaucoup plus compliqué qu’on ne l’imagine.

“Le rôle principal d’un community manager consiste à créer et à animer des communautés. Pour s’acquitter de cette responsabilité, diverses tâches doivent être accomplies, avec en tête la conception et la détermination de la stratégie de présence de l’entreprise ou de la marque sur les médias sociaux. Cela implique notamment la définition des objectifs, de la ligne éditoriale de l’entreprise, et la manière dont elle souhaite communiquer. Il est essentiel de comprendre le comportement de l’audience, d’élaborer un calendrier de publication adapté à ce comportement, de proposer des contenus adaptés aux cibles de l’entreprise, et surtout de surveiller en permanence la concurrence et les activités de la communauté”, explique pour sa part Mbolatiana Ranjatoarimanana, community manager depuis deux ans. C’est un métier qui exige une maîtrise de plusieurs domaines d’activités, une imagination débordante et surtout de la passion. “Certains pourraient affirmer que n’importe qui pourrait exercer en tant que community manager. Ce n’est pas entièrement faux, cependant, il est tout de même essentiel de posséder des bases en marketing et en communication, en plus d’avoir une passion pour ce domaine et une grande persévérance”, renforce Elodie Randrianarivelo.

A Madagascar, bien que le métier de community manager ne soit pas réellement reconnu à sa juste valeur, des entreprises embauchent ce type de profil pour gérer leur marque. “Si une entreprise veut s’imprégner d’un marché en ligne, il est primordial pour lui d’engager un CM qui sera l’interface entre sa communauté en ligne et l’entreprise en question. Sans community manager, l’entreprise ne pourra pas construire et maintenir une relation avec sa clientèle en ligne, mais surtout que c’est le CM qui va assurer la présence en ligne de l’entreprise”, souligne encore Mbolatiana Ranjatoarijaona. Ce sont d’ailleurs ces personnes qui sont derrière la notoriété d’une marque ou d’une entreprise sur les réseaux sociaux. Leur travail permet de booster le nombre d’abonnés, de multiplier les réactions sur la page de l’entreprise et de créer un lien de confiance avec l’audience.

Elodie Randrianarivelo en a fait l’expérience. Pour elle, c’est le métier idéal, et peut permettre à une personne de gagner sa vie. “Le revenu généré par un community manager dépend du rôle spécifique qu’il occupe. Cependant, ce métier peut être lucratif si l’on maîtrise les méthodes appropriées et si l’on sait se positionner de manière à démontrer sa valeur ajoutée à l’entreprise. Percer dans le domaine du digital ne se résume pas à poster toutes les heures ; c’est un processus complexe. De nos jours, dans un monde fortement numérique, de nombreuses entreprises réalisent la majorité de leurs ventes en ligne. Il devient donc essentiel d’optimiser efficacement cette plateforme pour réussir dans le domaine”, soutient-elle.

Nambinina Jaozara

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