Le président de la République a donné le coup de pioche à la campagne nationale de reboisement, vendredi à la nouvelle ville « Tanamasoandro » à Imerintsiatosika. Un acte symbolique à plus d’un titre, sachant que l’objectif ultime du développement durable à l’horizon 2030 est de parvenir à lutter contre le changement climatique.
Ce problème de la société postmoderne oblige tout un chacun à trouver des solutions plus « vertes » aux menaces liées au réchauffement de la planète. D’ailleurs, tous les voyants étaient au rouge durant les six derniers mois de l’année qui vient de s’écouler. 2023 était l’année la plus chaude jamais enregistrée après six mois consécutifs marqués par des températures anormalement élevées.
Le phénomène El Niño devrait encore frapper cette année selon l’estimation des scientifiques. Cela revient à dire que certaines régions du monde vont faire face à des inondations pendant que d’autres vivent dans la sécheresse. Les fortes précipitations ont déjà été (ou sont) observées dans la partie nord de Madagascar en ce début d’année, tandis que la sécheresse a malmené la partie sud l’an passé. La solution à ce problème n’est autre que l’augmentation du nombre de puits et de réservoir de carbone, c’est-à-dire les forêts, même si l’on peut plus vraiment parler de « forêt primaire ».
Le régime malgache actuel vise à reboiser une superficie de 75.000 hectares par an, afin d’atteindre 4 millions d’hectares de surface reboisée d’ici à 2030. Cet objectif peut être atteint si tous les acteurs, tous les habitants de la Grande île s’y impliquent.
D’ailleurs en 2023, 104% de cet objectif a été atteint, mais il est encore plus important de faire le suivi de la plantation sans se contenter du simple fait de mettre en terre les jeunes plants, si l’on veut réellement obtenir un résultat tangible de cet effort de reverdissement du pays.
LR