L’idée d’un front unique des partis d’opposition pour les prochaines élections législatives et communales risque de ne pas se réaliser. Si depuis le début de l’année des réunions allant dans ce sens ont été organisées, notamment au sein du collectif qui réunit les ex-candidats à l’élection présidentielle, il semble que l’idée est loin de faire l’unanimité.
Les déclarations des quelques partis au sein de ce collectif ces derniers jours ont démontré une fois encore que l’unité des membres de l’opposition n’est que de façade.
En effet, en l’espace de quelques jours, pas moins de trois partis politiques faisant partie du collectif des candidats ont déclaré leur intention de participer à ces élections. Au lieu d’évoquer
l’idée d’un candidat présenté par des coalitions de partis, ils ont insisté sur la participation de leurs propres partis politiques à ce scrutin. Parmi ceux ayant déjà fait une déclaration dans ce sens est le fondateur du parti Tiako i Madagasikara (Tim), l’ancien président Marc Ravalomanana. A l’issue d’une rencontre avec des membres du parti il y a quelques jours, à Faravohitra, il les a appelés à participer à ce scrutin.
«Notre objectif est de briguer une majorité à l’Assemblée nationale et obtenir également le plus grand nombre de maires élus», a-t-il déclaré.
Nombre d’élus
De son côté, le parti Malagasy miara miainga (MMM) a lui aussi déjà affirmé qu’il sera de la partie. Tout comme le Tim, le MMM entend également faire cavalier seul pour les prochaines élections. Le parti a toutefois insisté sur l’amélioration du processus à travers notamment la modification des textes régissant les élections. Que ce soit le Tim ou le MMM, ces deux partis sont pour l’heure les plus grands partis au sein de l’opposition. En effet, parmi les partis qui se regroupent au sein du collectif des ex-candidats à
l’élection présidentielle, ces deux formations politiques disposent le plus grand nombre d’élus parlementaires et communaux. A titre d’exemple, le Tim dispose de 16 députés ainsi que des centaines d’élus communaux. Pour sa part le MMM dispose de députés, de sénateurs ainsi que des maires et conseillers municipaux dans tout Madagascar.
Compte tenu des atouts qu’ils disposent, il est impensable pour l’heure que ces deux partis politiques accepteront l’idée de se regrouper au sein d’une coalition de partis pour les prochaines élections. Si tel est le cas en effet, ils devront faire des concessions notamment dans certains districts et communes où ils disposent déjà des élus actuellement. Le choix du candidat à présenter au sein de la coalition ne relèvera donc plus du pouvoir d’un seul parti mais celui de toute la coalition. Ce qui justifierait la décision de ces deux partis politiques d’aller chacun de leur côté, pour les prochaines élections.
Rakoto