La ville d’Antananarivo n’en finit décidément pas avec ses problèmes, en dépit des initiatives de la municipalité. Des montagnes d’ordures, les embouteillages, les marchands de rue et bien d’autres encore. Des efforts ont été menés durant ces dernières années pour atténuer ces problèmes. Malgré tout, il reste encore un long chemin à faire pour que la Capitale retrouve sa beauté d’antan. Et ce n’est pas au bout de cinq voire dix ans que ces problèmes seront complètement résolus.
Comme le dit un proverbe français, Paris ne s’est pas fait en un jour. Eh oui, la Capitale française telle qu’on la connait aujourd’hui, avait jadis un visage pas brillant, il y a près de deux siècles. La ville Lumière faisait face aux mêmes défis que la ville des Mille. Tout comme Antananarivo, Paris rencontrait des difficultés en raison de l’augmentation rapide du nombre de sa population alors que les infrastructures d’hygiène et sanitaire manquaient. Cela avait entrainé des graves conséquences, notamment avec la propagation des épidémies telles que le choléra en 1832.
Il a fallu attendre l’arrivée de Napoléon III pour que les choses commencent enfin à s’améliorer avec l’aide de Georges Eugène Hausseman, alors préfet de Paris. A l’époque des longs et grands travaux avaient été menés pour façonner l’image de Paris d’aujourd’hui. Pour dire qu’il faut du temps, de la patience et surtout changer la mentalité des citoyens. C’est ce qu’a besoin la ville d’Antananarivo pour que son développement et son changement puissent réellement aboutir. Evidemment, ce n’est pas en l’espace de quelques années que l’on pourrait changer les désastres dus à la mauvaise gestion dont était victime la ville des Mille depuis des dizaines d’années. Seulement, les efforts déjà commencés depuis ces quatre dernières années montrent que tout n’est pas perdu.
Tsilaviny Randriamanga