D’après le dernier bulletin mensuel publié par l’Observatoire du riz, les importations de riz auraient enregistré un net recul pour les onze premiers mois de 2023. Si c’était vraiment le cas, pour une nouvelle, ce serait une très bonne nouvelle. Cela a de nombreuses conséquences positives pour le pays.
En effet, a priori, une diminution sensible des importations de riz à l’échelle nationale signifierait, ni plus ni moins que la production nationale de riz a connu une nette amélioration et que le pays se trouve de moins en moins dépendant des importations de cette denrée alimentaire qui constitue l’élément majeur de l’alimentation de la très grande partie de la population.
Et qui dit amélioration de la production nationale sous-entend que les agriculteurs vont voir leurs revenus augmenter. Il serait intéressant de savoir ce qui a entraîné cette éventuelle amélioration de la production nationale rizicole. De nouvelles surfaces ont-elles été exploitées ou bien ce sont les techniques agricoles qui ont été améliorées ?
Quoi qu’il en soit, la balance commerciale va bénéficier de cette décélération des importations. Il en sera de même pour les réserves en devises. Mais toujours est-il qu’un doute subsiste. S’agit-il vraiment d’une amélioration de la production nationale ou bien faut-il chercher ailleurs d’autres explications ?
Effectivement, il se pourrait que le prix trop élevé actuellement du riz sur le marché local fait qu’il ne soit plus accessible pour une très grande partie de la population. C’est un fait que le prix du riz ne cesse de grimper qu’il s’agisse de riz importé ou de riz produit sur place.
En conséquence, de très nombreux ménages sont amenés à réduire leur consommation. Cela s’explique par l’effritement du pouvoir d’achat de la population qui n’a d’autre solution que de réduire la consommation. Bien trop souvent, beaucoup de personnes se sont exprimées dans ce sens.
C’est une réalité que beaucoup de ménages vivent au quotidien. Et on n’a pas à s’en cacher la face. La meilleure chose à faire est de trouver, le plus vite possible, les moyens de permettre à ces gens qui ne mangent pas à leur faim de pouvoir se ravitailler de manière régulière et suffisante sur cette céréale de base.
Suite à cette réduction de la consommation au niveau des ménages, automatiquement, on va enregistrer une baisse de la demande au niveau des marchés locaux. Le niveau de baisse de la demande dépendra du nombre de ménages obligés de se restreindre en matière d’alimentation.
Et quand la demande baisse sensiblement, les importateurs réduisent leurs commandes. Par ailleurs, la hausse de prix du riz sur le marché international n’encourage pas les importateurs à effectuer des commandes massives. Autrement dit, il y a une relation de cause à effet.
Aimé Andrianina