Un nouvel horizon s’ouvre à l’industrie minière en faveur de l’économie malgache. L’Etat vient d’annoncer le déblocage des grands projets en suspens, tout en promettant de régler les questions sur les points bloquants.
Lors de la présentation de la Politique générale de l’Etat devant l’Assemblée nationale, le Premier ministre Christian Ntsay, a dévoilé que « deux grands projets miniers devraient voir le jour cette année ». Mais l’ambition ne s’arrête pas là, car l’Etat planifie aussi « l’ouverture d’une vingtaine de projets miniers au cours des cinq prochaines années ».
L’Etat s’engage à prendre des mesures concrètes pour atteindre cet objectif. Dans les 100 prochains jours, un décret d’application du code minier devrait être publié. De plus, des ajustements du Bureau de géologie et de gemmologie de Madagascar (BGGM) ainsi que du laboratoire des mines de Madagascar, sont également prévus. Un plan d’assainissement sera mis en œuvre pour faciliter le traitement des demandes de permis miniers par le Bureau du cadastre minier de Madagascar (BCMM).
Cas de Base Toliara
Le cas de Base Toliara, en suspension depuis cinq ans, a également été abordé lors de récentes discussions gouvernementales. Les sénateurs, entre autres Tsiebo Mahaleo et Nicolas Rabemananjara, insistent sur l’importance de ce projet, potentiellement « créateur de nombreux emplois directs et indirects, particulièrement bénéfiques pour la jeunesse locale ». Malgré les permis en sa possession, la compagnie Base Toliara reste dans l’attente.
Déjà, les responsables gouvernementaux, en particulier le ministre des Mines et des ressources stratégiques, Olivier Herindrainy Rakotomalala, ont assuré que « des discussions sont en cours avec la société et sa réouverture est envisagée ».
Valeur sûre
Depuis longtemps, les bailleurs de fonds ne cessent de souligner l’importance du secteur extractif pour le développement de Madagascar. Selon une étude de la Banque mondiale, ce secteur devrait devenir un pilier de l’économie malgache, offrant des opportunités tant au niveau national qu’international. La croissance prévue dans le secteur secondaire en 2024, estimée à 5,1%, devrait être boostée par l’industrie extractive, avec une croissance projetée de 7,2%.
Le ministère de l’Economie et des finances annonce que la croissance économique de cette année, estimée à 4,5%, sera stimulée par les industries extractives, l’agriculture et le tourisme.
Arh.