Romy Voos Andrianarisoa, l’ancienne directrice de cabinet de la Présidence, serait-elle disculpée ou déclarée coupable de corruption et de trafic d’influence dans l’affaire Gemfields ? Son procès bat son plein depuis mardi à la Crown Court de Southwark à Londres. Le verdict tombera prochainement.
Tous les yeux se tournent vers Londres où le procès de l’ancienne directrice de cabinet de la Présidence, Romy Voos Andrianarisoa, a débuté mardi. Selon l’acte de l’accusation, elle est poursuivie avec son associé français, Philippe Tabuteau, pour extorsion de pots-de-vin à 250.000 francs suisses (260.000 euros) et d’une participation au capital de 5%”, au groupe minier britannique Gemfields, en échange d’un octroi de licences d’exploitation.
A l’issue de la première comparution, début septembre 2023 à Londres, Romy Voos Andrianarisoa, a plaidé non coupable des chefs d’accusation portés contre elle. Et mardi, elle a encore clamé son innocence.
A l’audience, selon Reuters, le Procureur, Alex Leach, a déclaré à la Cour que Romy Andrianarisoa a rencontré de hauts responsables auprès de la société Gemfields dont son PDG, Sean Gilbertson, en 2021 et c’est à cette occasion qu’elle aurait usé de son influence. En effet, l’ex-staff du président aurait indiqué à l’époque qu’elle était «une personne de confiance» de celui-ci.
Suite à cette rencontre, Gemfields a informé la National Crime Agency (NCA) de la situation, notamment de la tentative de corruption. «La NCA a ensuite déployé un agent infiltré se faisant passer pour un consultant négociant au nom de Gemfields», a indiqué le Procureur, rapporté toujours par Reuters.
Et cette infiltration aurait permis à l’agent d’enregistrer les échanges entre Romy Voos Andrianarisoa et les dirigeants du Gemfields. C’est à la suite des investigations que Philippe Tabuteau, considéré comme «associé» a été impliqué dans l’affaire. Cependant, ce dernier n’était pas présent lors de l’audience de mardi. A noter qu’il a déjà plaidé coupable l’année dernière.
Le verdict sera attendu dans les prochains jours. Romy Voos Andrianarisoa encoure jusqu’à dix ans de prison.
T.N