Le cinéaste malgache Michaël Andrianaly se verra décerner le prestigieux « True Vision Award » pour l’ensemble de ses œuvres lors du True/False Film Fest qui se déroule du 29 février au 3 mars à Columbia, aux Etats-Unis.
Le trophée «True Vision Award», seul prix décerné par le festival, célèbre le dévouement et le travail d’un réalisateur ou bien d’une équipe de réalisateurs envers la réalisation de films non fictionnels. Michaël Andrianaly recevra le prix True Vision 2024 en l’honneur de ses réalisations et de ses contributions dans le domaine du cinéma de non-fiction.
«Nofinofy», long-métrage documentaire multi-récompensé et «Gwetto», son quatrième film, seront en projection dans le cadre de ce rendez-vous cinématographique. «Son travail chronique la vie des personnes sous-représentées dans la société malgache, construisant des mondes cinématographiques remplis de détails humains. Sa narration trouve la beauté dans les rythmes quotidiens de la vie, mettant en lumière des endroits auxquels le public n’est pas souvent exposé. Madagascar, son paysage, sa culture et sa politique jouent un rôle crucial dans son travail et ont été la toile de fond de tous ses films à ce jour. Ses films se concentrent sur l’histoire d’un individu en tant que reflet du contexte social plus large de son pays d’origine», rapporte un communiqué du True/False Film Fest.
Par la même occasion, True/False Film Fest donne carte blanche à Michaël Andrianaly qui s’en donnera à cœur joie de présenter une œuvre ayant eu une influence sur sa propre pratique cinématographique. Il a choisi «Tokyo Story», master pièce du cinéaste japonais Yasujirō Ozu.
Auteur, réalisateur, chef-opérateur et photographe, Michaël Andrianaly vit et travaille à Toamasina, sur la côte est de Madagascar. C’est après avoir effectué des études en commerce international et en gestion des entreprises qu’il se reconvertit dans l’audiovisuel, d’abord par le biais du montage vidéo et des effets spéciaux. A l’issue d’un atelier, il réalise en 2013 son tout premier court-métrage documentaire intitulé «Todisoa et les pierres noires».
Joachin Michaël