Les 9 centres nationaux rattachés au ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique (Mesupres) comptent 157 femmes sur 379 chercheurs soit 41,42 % des chercheurs. En février 2023, ce chiffre n’était que de 32% selon l’association Ikala Stem, luttant pour la promotion de la science auprès de la gent féminine à Madagascar, lors d’une rencontre inter-génération allant des lycéennes aux doctorantes des universités.
De source auprès du Mesupres, le Centre national d’application de recherches pharmaceutiques (Cnarp) d’Ambodivoanjo Ivandry détient le record. En effet, 52 % du personnel scientifique sont des femmes, à commencer par son directeur, le Pr Rianasoambolanoro Rakotosaona. Bénéficiant d’un partenariat avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ce centre vient de souffler ses 45 bougies. Les recherches y sont axées sur les phytomédicaments.
Du chemin reste à faire
A Madagascar, les femmes sont aussi présentes dans d’autres domaines comme la médecine, l’informatique, l’environnement et l’agronomie. Malgré cela, force est de reconnaître que du chemin reste encore à faire pour promouvoir l’engagement des femmes dans d’autres domaines de la science.
Dans ce contexte, « promouvoir la scolarisation des filles dans le domaine des sciences est un défi à relever », a souligné Lily Razafimbelo, maître de recherche en science de l’information. Elle a reconnu également qu’on refuse encore, dans la majorité des cas, de confier un poste à responsabilité aux femmes malgré leurs capacités.
« Ce constat est valable, même au niveau du foyer, car beaucoup des Malgaches restent toujours attachés à leurs us et coutumes, surtout en milieu rural », a fait savoir de son côté le Pr Ramisandrazana Rakotoariseheno du Centre national de recherches sur l’environnement (CNRE).
Sera R.