Taux d’inflation: une baisse de 7 à 7,6% prévue pour 2024

« Une baisse de 7 à 7,6% du taux d’inflation est prévue pour l’année 2024 », selon le directeur général de l’Institut national de la statistique (Instat), Tarzan Ndremitsara. Une perspective positive annoncée à l’occasion d’une rencontre entre le directeur général de l’Instat et la presse à l’hôtel Menabe’L Antsirabe, mardi. Ces estimations sont basées sur une étude de l’évolution du taux d’inflation durant les dernières années.

En 2023, le taux d’inflation était assez élevé, atteignant 9,9%. « C’est un impact de la subite montée du prix du carburant à hauteur de 40% en juillet 2022 », explique le directeur général de l’Instat. En mars 2023, le taux d’inflation a atteint un pic de 12%, pour ensuite s’abaisser au fur et à mesure. « Dans ce contexte, on parle de ralentissement de l’inflation », indique Tarzan Ndremi­tsara.
Le taux d’inflation est revenu à un niveau normal à partir du mois d’octobre 2023, de l’ordre de 7,6%. La descente a continué et atteint 7,16% en novembre. « On avait attendu une augmentation pour le mois de décembre mais le taux restait presque statique », affirme le directeur général de l’Instat, tout en soulignant ! « le taux d’inflation commence à revenir à la normale, ce qui nous amène à donner cette estimation d’une baisse de 7 à 7,6% pour l’année 2024 ».

Des mesures à prendre

Pour atteindre les taux annoncés, des mesures d’accompagnement sont à appliquer. Il y a déjà eu le mécanisme d’ajustement du prix à la pompe du carburant,
« une bonne prise de décision qu’il faudrait continuer », confie le directeur général de l’Instat. De l’autre côté, « une politique de la Banque centrale est d’augmenter le taux marginal car il faudrait augmenter les taux d’intérêt », rajoute-t-il.
Par ailleurs, la promotion de la production locale, la consommation et l’exportation des mines sont les secteurs clés pour parvenir à réduire le taux d’inflation, selon toujours Tarzan Ndre­mi­tsara. A ce sujet, « il faut contrôler les richesses minières pour qu’on puisse exporter des minerais », a-t-il signifié, soulignant également qu’il faudrait se focaliser sur la filière aurifère, surtout la transformation en or monétaire pour plus de stabilité. « Cela permettra d’augmenter les devises et aura un impact sur notre valeur monétaire (…), et il faut promouvoir le secteur formel en appliquant le code minier ». Il a par ailleurs souligné l’importance de rapatriement de devises.
« L’appui aux agriculteurs comme la distribution des semences et des engrais, est également une bonne initiative afin de réduire les importations », a terminé Tarzan Ndremi­tsara.

Luc Andriniaina

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