Viols sur mineurs: la ministre de la Justice apporte des précisions

Le ministère de la Justice a tenu à apporter des précisions concernant les nouvelles sanctions sur les viols sur mineurs. A noter qu’Amnesty International avait demandé l’abrogation de la nouvelle loi infligeant des peines de castration chimique ou chirurgicale aux violeurs des mineurs. Selon l’organisme, cette mesure porte atteinte aux droits humains.

«Les sanctions sont non seulement pro­portionnelles aux infractions, mais constituent également un moyen de dissuasion pour ceux qui seraient encore tentés de les commettre», a expliqué la ministre de la Justice, Landy Mbo­latiana Ramanantena­soa, mardi. Au mois de janvier, 133 cas de viol ont été notifiés au niveau de la Justice et, rien que pour cette première moitié du mois de février, 12 cas ont déjà été recensés.
«Tous les cas sont d’une extrême atrocité», a déploré la ministre. En effet, certains ont causé la mort des victimes tandis que d’autres ont laissé des séquelles sur leurs organes génitaux. «Le pire est que dans la plupart des cas, les victimes sont âgées entre 2 et 11 ans, qui plus est leurs bourreaux ne sont autres que leurs pères ou leurs beaux-pères», a-t-elle souligné. «C’est pour cette raison que l’Etat a décidé d’apporter des modifications sur le Code pénal afin de protéger les droits de ces enfants victimes de telles violences», a fermement affirmé la ministre de la Justice. Une manière pour elle de défendre la nouvelle loi face à certaines critiques. Le texte a été adopté par les parlementaires lors de la dernière session extra­ordinaire et sera envoyée auprès de la Haute cour constitutionnelle (HCC) pour contrôle de constitutionnalité.

T.N

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