Art visuel : Edouard Rajaona, 50 ans de peinture

Du haut de ses 74 piges, Edouard Rajaona ne songe pas encore à prendre sa retraite. Loin de là, l’artiste plasticien célèbre son demi-siècle de carrière picturale riche et partageuse, à travers une exposition inaugurale à découvrir sur les cimaises de l’Alliance française d’Antananarivo, tout au long de ce mois-ci.

*Les Nouvelles : Dans un premier temps, parlez-nous de votre parcours.
– Edouard Rajaona : Né le 30 juillet 1950 à Betroka, je suis à la fois artiste peintre et sculpteur. D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours aimé dessiner sur mon cahier d’écolier ou bien tout type d’objet qui peut me servir de support. Porté par ma passion, j’ai décidé d’intégrer l’Atelier d’art appliqué de Madagascar en 1968 au sein duquel, je me suis familiarisé avec la publicité, la décoration, l’architecture, la sculpture et plus encore. Je me suis également perfectionné à La Réunion, aux Seychelles et en Italie.

*Quelles sont les grandes lignes de cette exposition ?
- L’impressionnisme a toujours été au cœur de ma vie artistique. Il s’agit d’une collection de peintures que j’ai réalisées ces deux dernières années. A travers une bonne quinzaine de tableaux, je peins mes pérégrinations dans la campagne, avec ses paysages flamboyants, le quotidien sans artifices des habitants et leur façon de vivre en harmonie avec la nature. Un voyage qui me permet de me ressourcer et par la même occasion, de nourrir ma démarche créative.

*Que pensez-vous de la retraite artistique ?
- Je me suis consacré corps et âme à cette pratique artistique depuis ma prime jeunesse. Avec l’âge, il m’arrive de laisser mes outils pendant trois ou quatre mois mais je ne peux jamais m’arrêter de créer. C’est devenu une habitude mécanique au fil du temps. Quand je ne peins pas, je m’applique à la sculpture et vice-versa.

*Après ce premier événement, quelle est la suite de votre agenda ?
– Une installation permanente de sculpture et de peinture sont à découvrir dans ma Galérie Ombalahibemaso à Itaosy. Je travaille également sur la possibilité d’une nouvelle exposition à titres individuel et collectif au cours de l’année.

Recueillis par Joachin Michaël

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