Détournement de véhicules au ministère de la Santé publique: un ancien chef de service administratif et financier placé sous MD

Récemment, le Bureau indépendant anti-corruption (Bianco) a ouvert une enquête, afin de faire la lumière sur les soupçons de détournement de biens publics, notamment 5 véhicules, dons de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), destinés à la Direction du programme élargi de vaccination (DPEV) au sein du ministère de la Santé publique. Résultat, un ancien chef de service administratif et financier, a été mis derrière les barreaux.

Un pick-up tout-terrain de marque Vigo, deux véhicules 4×4 de marque Toyota Land Cruiser et deux camions en bonne état. Au total, cinq véhicules du ministère de la Santé ont mystérieusement disparu du parc automobile, après avoir été confiés à un garage privé de la Capitale, pour réparation. Normale­ment cette procédure impli­que que ces matériels roulants devraient être inscrits sur le registre de sortie, mais cela n’a pas été le cas. De plus, au bout d’un an, comme aucune prestation écrite n’a été faite, ces véhicules étaient alors censés rester au parking dudit garage.
Au courant de la situation, le ministère de la Santé publique a mandaté un huissier pour récupérer les véhicules mais surprise ! Les véhicules censés être réparés ont été pour ainsi dire dissossés en pièces détachées. « Certai­nes pièces neuves d’origine ont été remplacées par des pièces complètement usées. Un des véhicules a été récupéré par une tierce personne et reste introu­vable sur le circuit jusqu’à ce jour », rapporte le Bianco.
Après vérification, « il a été découvert que la sortie de ces véhicules n’a nullement été enregistrée auprès du responsable du ministère et aucune procédure n’a non plus été engagée pour le transfert de ces véhicules vers le garage en question », a ajouté le Bianco.
Parmi les complices de cet ancien chef de service administratif et financier, le propriétaire du garage et une troisième personne, le receleur présumé des pièces substituées. Ces trois individus impliqués dans cette affaire ont été présentées devant le Parquet du Pôle Anti-corruption (Pac) d’Anta­nanarivo le 14 février pour abus de fonction, dé­tour­nement de biens publics, favoritisme et recel de dé­tournement de biens publics. L’ancien chef de service et le propriétaire du garage, ont été par la suite placés sous mandat de dépôt à la maison centrale d’Antanimora. Connu par le Bianco pour son implication dans d’autres affaires similaires, le receleur a été placé sous contrôle judiciaire.

T.N

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