Une foule en furie s’est attaquée à la caserne de la gendarmerie d’Ankazomiriotra, samedi matin. Elle a carrément dicté sa loi.
D’après les informations véhiculées, la mort d’un vingtenaire très connu dans la région, abattu par les forces de l’ordre samedi à l’aube à Ivory, commune de Vinany, a suscité la colère de la population qui a pris pour cible la caserne de la gendarmerie d’Ankazomiriotra. Elle a notamment incendié sept motos et une voiture utilisées par les gendarmes et saccagé les bureaux. Divers objets dont des documents et des ordinateurs, ont également été détruits.
Puis immaitrisables, les émeutiers ont mis le feu à la maison d’un civil qui aurait dénoncé injustement le vingtenaire aux forces de l’ordre.
Au début, la famille et les proches du jeune homme abattu ont rejoint Ankazomiriotra pour manifester leur colère en criant que leur fils n’était pas un malfaiteur mais que les gendarmes auraient abattu la mauvaise personne. Mais très vite, la situation a pris une tournure dramatique. Les autorités locales ont vainement essayé de calmer la tension. Les six gendarmes qui travaillaient dans la caserne, ont été contraints de déserter les lieux.
Actuellement, un calme précaire est revenu à Ankazomiriotra, après l’arrivée des autorités de la région, à savoir le gouverneur de la région Vakinankaratra et les élus locaux, le commandant de la circonscription régionale de la gendarmerie Antananarivo et le commandant du groupement de gendarmerie Vakinankaratra, ainsi que des renforts militaires provenant d’Antsirabe et de Mandoto.
Les gendarmes ont expliqué que le jeune homme tué, devait être arrêté pour un «soit transmis» qui leur est parvenu du parquet local. Il aurait pourtant riposté, ce qui a contraint les gendarmes à ouvrir le feu.
ATs.