Conjoncture socioéconomique: la BM alerte sur l’augmentation de la pauvreté urbaine

Madagascar continue de lutter contre un fléau persistant : la pauvreté. Selon une évaluation récente de la Banque mondiale, le pays est confronté à une augmentation alarmante de la pauvreté urbaine, nécessitant des mesures urgentes pour promouvoir une croissance inclusive et durable.

En 2022, 75,2% de la population malgache vivait sous le seuil de pauvreté, avec des taux particulièrement élevés en milieu rural. Le taux de la pauvreté urbaine a également grimpé, atteignant 55,5% en 2022, en raison de la pandémie de Covid-19, de la hausse des prix alimentaires et du manque d’opportunités d’emploi décent.

« La lutte contre la pauvreté à Madagascar nécessite une réforme audacieuse, en faveur de la croissance qui améliorera le climat des affaires, encouragera la concurrence, renforcera le capital humain, investira dans la connectivité, l’accès à l’énergie et l’infrastructure numérique, et stimulera la productivité agricole », a déclaré Atou Seck, responsable des opérations de la Banque mondiale pour Madagas­car.

Ce responsable de la Banque mondiale pour Madagascar, insiste donc sur la nécessité d’adopter des réformes qui profitent à tous dans plusieurs domaines de développement.

Ana Maria Oviedo et Francis Mulangu, économistes principaux de la Banque mondiale, mettent en lumière les défis auxquels sont confrontées les familles nombreuses en milieu rural, avec des enfants, en particulier les filles, confrontées à un avenir incertain marqué par des mariages précoces et une fécondité élevée, perpétuant ainsi le cycle de la pauvreté.

Pour inverser cette tendance, le rapport recommande une série de mesures, notamment l’amélioration de la productivité agricole, le renforcement des marchés locaux, l’investissement dans le capital humain et la mise en place de filets de sécurité sociale pour faire face aux chocs économiques.

« En mettant en œuvre de telles mesures, Madagascar peut créer un environnement propice à la croissance du secteur privé, à la création d’emplois et à la réduction de la pauvreté, ce qui bénéficiera à l’ensemble de la population. », a conclu ce responsable.

Arh.

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