Sélectionner, choisir et désigner les candidats dignes de ce nom, aux prochaines élections législatives, deviennent un vrai casse-tête et constituent même une source de divergence politique au sein des partis politiques, y compris ceux de l’opposition dont le Tim, à tel point que la grogne monte du côté des prétendants qui se sentent marginalisés.
Après le clash du collectif des ex-candidats à l’élection présidentielle, malaise au sein du parti Tiako i Madagasikara (Tim). A quelques mois des élections législatives et communales, des membres du parti dont des élus, manifestent leur désaccord à l’endroit de Marc Ravalomanana, sur certains points, notamment les critères de sélection des candidats aux élections législatives.
Pomme de discorde
A les entendre, ils n’ont pas voix au chapitre et pointent du doigt la dictature politique imposée par l’ancien président de la République. Ce dernier veut être le seul maître à bord, le seul à décider sans tenir compte des avis des autres quant au choix des candidats potentiels du parti. A sa guise, Marc Ravalomanana dicte sa loi et veut faire les choses à sa manière, alors que certains élus n’apprécient guère cette emprise et ce monopole.
En fait, comme c’était le cas lors des législatives de 2019, l’ancien président pourrait miser sur de nouveaux candidats dans certaines circonscriptions. A l’époque, cette orientation controversée et désapprouvée par des anciens élus, a créé une fracture au sein du parti. Nombreux ont décidé de se présenter comme indépendants. Et bis repetita inéluctable si Marc Ravalomanana persiste à mettre à l’écart certains prétendants candidats qui ambitionnent de briguer un autre mandat, tant pour les députations que pour les communales.
Récemment, des membres du parti dans le IVe arrondissement ont commencé également à s’élever contre ce «parachutage» de candidats et de rappeler la résolution prise lors du congrès du Tim selon laquelle, le choix des candidats appartient aux branches locales. Mais visiblement, Marc Ravalomanana ne l’entend pas de cette oreille.
Il est temps !
Les membres qui se sentent lésés, éprouvent un sentiment de frustration. En fait, ils pensent que le moment est venu pour Marc Ravalomanana, de passer le flambeau. Comme si le poste du président du parti Tim, devient déjà un objet de convoitise. Et les prétendants pour assurer la relève ne manquent pas, à commencer par le secrétaire général, Riana Andriamasinoro, le poulain de Marc Ravalomanana. Sauf que ce dernier est en mal de notoriété auprès de certains partisans et surtout des élus. De plus, il ne dispose pas de tous les pouvoirs nécessaires à la hauteur de son poste. La majorité des membres se réfère toujours à la décision du président.
Pour l’heure, Marc Ravalomanana tient les rênes et dicte en quelque sorte sa loi sur l’orientation générale du parti. Et malgré son âge, il n’a pas encore annoncé son intention de se retirer de la vie politique. D’ailleurs, d’après certaines sources, il veut se relancer dans la course aux communales dans la capitale.
Tsilaviny Randriamanga