Lancement officiel du Projet d’appui à la mise en œuvre de la Zone de libre échange africaine (PA-ZLECaf), financé à hauteur de 6 milliards d’ariary, hier au ministère de l’Economie et des finances. «L’objectif principal étant de mener une enquête pour connaître les avantages d’un tel marché en ratifiant l’accord sur le marché ZLECaf», explique le coordinateur du projet, Heriniaina Ramananarivo. Sa mise en œuvre effective a commencé depuis début 2021.
ZLECaf est un vaste marché interafricain qui prévoit la suppression progressive des droits de douane. 54 pays sur 55 ont signé cet accord, parmi lesquels 47 l’ont déjà ratifié. Pour le moment, Madagascar fait partie des pays signataires mais ne l’a pas encore ratifié, pour la simple raison que «les entrepreneurs, les acteurs économiques malgaches, font encore face à des incertitudes», explique le coordinateur du projet.
Pour dire que la mise en place du PA-ZLECaf, placé sous la tutelle du ministère de l’Industrialisation et du commerce (MIC), permettra aux acteurs concernés de mieux connaître les tenants et aboutissants du projet.
«Les enquêtes à réaliser au cours de ce projet permettront de connaître d’identifier les secteurs d’investissement qui généreront le plus de revenus, mais également de déterminer les modifications à apporter au système économique malgache», selon toujours le coordinateur du projet.
A souligner que le PA-ZLECaf prendra fin vers le mois du décembre 2025. «Comme résultat attendu : le pays dispose d’une feuille de route afin de faciliter la ratification des instruments légaux et les parties prenantes, incluant le secteur privé à Madagascar, sont bien outillés pour tirer profit des avantages de la ZLECaf et renforcer l’intégration régionale du pays», indique la direction du commerce extérieur.
Opportunités et défis
Actuellement, «seuls 5% de nos exportations partent vers l’Afrique», indique Heriniaina Ramananarivo. Pourtant, ce marché présente un fort potentiel. En ratifiant l’accord ZLECaf, les adhérents au projet profiteront d’une libre circulation des personnes et des capitaux, mais également d’une zone économique étendue et d’un grand marché exploitable, «un marché avec plus de 1,7 milliard de consommateurs» indique-t-il, faisant de lui «le marché avec le plus d’acteurs au monde», rajoute-t-il.
Des défis sont cependant à relever. A citer «l’amélioration des infrastructures et des services logistiques, le renforcement des capacités de production, la promotion de l’innovation et la recherche en développement mais également l’adaptation des normes et règlements commerciaux», explique la direction du commerce extérieur.
Luc Andriniaina