Lalatiana Ravololomanana: « Naina Andriantsitohaina est sorti par la grande porte »

Bilan positif pour Naina Andriantsitohaina, le désormais ancien maire de la Capitale. C’est le constat que dresse sans ambages la Conseillère municipale et non moins présidente de la Cellule bonne gouvernance et lutte contre la corruption (CBGLC) au sein de la Commune urbaine d’Antananarivo, (CUA), Lalatiana Ravololomanana, hier au restaurant La Rotonde Besarety.

Devant le personnel de la CUA et la presse, Lalatiana Ravalolo­manana membre de l’organe délibérant au sein de la municipalité, a affirmé que «Naina Andriantsitohaina est sorti par le grande porte».
«A constater le bilan des activités des précédentes administrations, celui de Naina Andriantsitohaina est positif. Néanmoins il reste encore du chemin à faire», a indiqué Lalatiana Ravololo­manana.

Une véritable révolution
D’après cette Conseillère municipale, le maire sortant a révolutionné la gestion des affaires de la CUA, en l’occurrence le renforcement de la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption, grâce à la digitalisation des services publics au sein de la municipalité et à la mise en place des guichets uniques dans différentes directions de la CUA.
C’est également dans cette optique que la Cellule bonne gouvernance et lutte contre la corruption (CBGLC) a été créée, permettant à la CUA de démanteler non seulement des réseaux de racketteurs, d’identifier le personnel corrompu, mais également de récupérer ses biens et propriétés foncières qui étaient détournés par une minorité.
Tolérance zéro
Selon toujours Lalatiana Ravololomanana, pour prévenir la corruption au sein de la municipalité, Naina Andriantsitohaina a aussi appliqué la politique de tolérance zéro. Outres les mesures disciplinaires, des poursuites pénales ont également été engagées à l’encontre des employés mouillés dans une affaire de pots-de-vin. La digitalisation des services a aussi permis de mettre fin à la corruption et de détecter les faux documents administratifs, à l’exemple de licence numérique pour les taxis-ville.
En l’espace de 4 ans, 740 cas d’irrégularités ont été constatées et les employés impliqués ont fait l’objet d’une sanction disciplinaire.

Solution permanente
Pour ce qui est de l’assainissement de la ville, une solution permanente rela­tive au recyclage et à la valorisation des déchets ménagers, est en cours d’élaboration. Une grande première dans l’histoire de la Capi­tale, selon les propos de Lalatiana Ravololo­manana.
Ce projet est né de la convention signée en no­vembre 2022, entre la Société municipale d’assainissement (SMA) et le groupe Apis solution, dont le but est de transformer en biogaz les ordures dans la décharge d’Andralanitra. Entre-temps, la SMA a été dotée de nouveaux camions bennes grâce à la coopération japonaise, ce qui va permettre d’accélérer le ramassage des ordures ménagères.
Concernant un sujet délicat qui est la collecte des impôts fonciers sur les propriétés bâtis (IFPB), des enquêtes sont menées pour déterminer le montant réel que devraient s’acquitter les propriétaires des biens mo­biliers dans la Capitale. En effet depuis 2020, la CUA a reçu plus de 12 000 doléances dénonçant les montants exorbitants exigés par certains agents au sein de la CUA.

Tsilaviny Randriamanga

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