Secteur agricole: le troisième Recensement général de l’agriculture en préparation

Le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage (Minae) se mobilise en vue du troisième Recensement général de l’agriculture (RGA 3). Une démarche de cette envergure a fait l’objet d’un atelier de préparation, hier à l’hôtel Carlton Antananarivo.

Le dernier recensement agricole réalisé à Madagascar remonte à 2004 et 2005. Le moment est venu de mettre à jour les données relatives au secteur agricole. «Si une enquête annuelle est déjà en cours, le RGA 3 est prévu pour le second semestre de l’année, avec pour objectif de le finaliser d’ici la fin de l’année 2025», selon le ministre malgache de l’Agriculture et de l’Elevage, Suzelin Ratohiarijaona.
Le constat est sans appel. Madagascar souffre d’un déficit d’informations statistiques fiables dans le secteur agricole et rural. Cela entrave la planification stratégique, la formulation de politiques adaptées et le suivi de la performance économique de ce secteur vital pour l’économie nationale.
Selon les données de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), «le secteur agricole représente environ 27% du PIB total de Madagascar, avec la culture du riz en tête des activités économiques du pays en termes de volume». Par ailleurs, la Banque mondiale estime que «près de 80% des ménages malgaches dépendent de l’agriculture, une proportion qui grimpe à 89% dans les zones rurales». Cette réalité place ainsi le secteur agricole au cœur des enjeux de lutte contre la pauvreté dans le pays.

Renforcer les infrastructures statistiques
Face à cette nécessité pressante, le gouvernement malgache considère le RGA 3 comme une priorité afin de combler les lacunes en données fiables et de renforcer les infrastructures statistiques nécessaires à une production continue de données agricoles précises. Car, au-delà de l’aspect technique, le RGA sera l’outil permettant de fournir des données précises et actualisées.
Ce nouveau recensement devrait particulièrement permettre de renouveler les données structurelles sur l’agriculture, l’élevage, la pêche, la forêt…, et produire des données de référence de qualité et des bases de sondage pour diverses enquêtes sur le secteur rural, en vue de satisfaire les besoins divers des utilisateurs et d’un meilleur pilotage des projets/ programmes à venir. Il permettra de mieux comprendre les défis et les opportunités qui se présentent et d’élaborer des politiques agricoles adaptées pour assurer un développement durable et inclusif du secteur.
En tout cas, les partenaires techniques et financiers de Madagascar, notamment les organismes des Nations unies, se sont engagés à soutenir cette démarche et se disent prêts à collaborer étroitement avec le gouvernement malgache et le Minae pour mener à bien ce projet d’envergure.

Arh.

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