Ces dernières semaines, l’opinion publique s’est focalisée sur l’existence d’un animal agressif, féroce et sanguinaire qui s’attaquerait à tous les animaux d’élevage et jusqu’aux chiens. Le conditionnel est de rigueur car si des photos montrant le triste sort que cet animal réserve à ses victimes – un véritable carnage soit dit en passant -, toujours est-il que jusqu’à ce jour, on n’a pas encore montré une photo véritable de l’animal.
Ce serait un animal venu de nulle part si l’on s’en tient aux différentes déclarations des personnes qui l’auraient aperçu. Les descriptions faites à son sujet sont parfois confuses voire contradictoires. En effet, comment peut-on le comparer à un chien, un chacal, une lionne… Des animaux qui, tout de même, sont bien différents les uns des autres. On est même arrivé à le comparer au chupacabra, chien légendaire de la mythologie mexicaine.
Si l’on considère les photos qui sont susceptibles de montrer ses empreintes, photos exposées dans les réseaux sociaux, il ne peut s’agir que d’un félin, vu les longues griffes qui terminent ses pattes. Mais encore faut-il savoir s’il s’agit d’une empreinte réelle ou d’une photo montage. La raison est qu’il n’existe pas dans le pays un animal qui soit doté de telles griffes. Ce serait une nouvelle espèce jamais répertoriée.
Mais le plus ahurissant est le fait qu’il aurait sévi dans beaucoup d’endroits (dans les hautes terres, à l’Est et au Sud du pays) en même temps. A moins d’avoir le don de l’ubiquité, on pourrait en conclure qu’il existerait plusieurs spécimens dans la Grande île. Si c’était vraiment le cas, pourquoi les avoir introduits dans le pays ou bien sont-ils arrivés dans le pays accidentellement ?
Quoi qu’il en soit, les avis sont très partagés sur le sujet. On peut les classer en deux grandes catégories. D’un côté, il y a ceux qui croient dur comme fer que ces animaux existent bel et bien. Et qu’ils représentent un réel danger pour la population. Si pour le moment, ils ne s’attaquent qu’aux animaux, plus tard, rien ne s’oppose à ce que les humains deviennent leurs prochaines victimes. Et c’est la principale crain-
te des personnes qui croient en l’existence de ces animaux.
De l’autre côté, il y a ceux qui ne croient pas du tout à cette histoire. Et ils sont nombreux. Pour ces derniers, tout n’est que fabulation. Ils pensent que toute cette histoire relève de la simple diversion. Seulement, on ne sait dans quel(s) intérêt(s). Et pour l’instant, comme on n’a aucune déclaration officielle des autorités sur le sujet, on se pose toujours la question s’il s’agit d’un mythe ou de la réalité.
Aimé Andrianina