Violence basée sur le genre: la non-dénonciation est un délit

Le fait de ne pas dénoncer auprès des autorités un cas de Violence basée sur le genre (VBG), constitue un délit, a rappelé le ministère de la Population et des solidarités, au cours d’un partage d’informations avec les journalistes sur le mécanisme de signalement des cas de VBG, ce vendredi à Ankorondrano.

Le ministère a organisé cette initiative en collaboration avec la «Population services international (PSI)» et l’Agence américaine Usaid chargée du programme amélioration de l’approche du partenariat dans le marché et de l’accès aux intrants de santé à Madagascar (Impact).
«Se dérober à son devoir de dénoncer est une non-assistance à une personne en danger qui est considérée comme un délit pénal», a souligné le ministère. De ce fait, la personne concernée risque un emprisonnement de six mois à deux ans si l’on porte plainte contre elle.

Autorités administratives ou judiciaires
Toutes les autorités administratives ou judiciaires compétentes peuvent recevoir les signalements de VBG. C’est le cas de la Police des mœurs et des protections des mineurs ainsi que de la Brigade féminine de proximité (BFP) du ministère de la Sécurité publique. Les lignes vertes 117 et 017 sont aussi disponibles pour tout signalement.
Le service de la Protection des enfants et des mœurs de la Gendarmerie ainsi que le préfet, le district, l’arrondissement, le Service régional de la Population et le Fokontany sont aussi engagés dans cette lutte.
A noter que les autorités ayant reçu le signalement ou toute autre personne effectuant la prise en charge de la victime, sont tenues à une obligation de confidentialité. Le non-respect de cette obligation est passible de peines prévues par l’article 378 du Code pénal mis à jour récemment.

Sera R.

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