L’hôtel de ville de Manakara a subi d’importants dégâts à la suite des manifestations des conducteurs de cyclo-pousse dans le centre-ville dans la matinée d’hier.
Les projectiles lancés par les émeutiers ont cassé des portes et brisé les fenêtres en vitre du bâtiment vandalisé. Quelques-uns des projectiles ont même atterri dans la grande salle et les bureaux au premier étage, provoquant la destruction des mobiliers et équipements de bureau, dont des tables.
Personne n’a encore été interpellé mais l’Organe mixte de conception (OMC), qui s’est réunie hier après-midi à la fin des échauffourées, a pris quelques mesures afin de calmer temporairement la situation, notamment la mobilisation des éléments de forces de défense et de sécurité dans la ville afin de s’assurer que la situation ne dégénère. La police communale, à l’origine de la révolte des conducteurs de cyclo-pousse, sera mise au placard jusqu’à nouvel ordre.
Une centaine de conducteurs de cyclo-pousse déchaînés
Les manifestants ont voulu dénoncer ce qu’ils qualifient « d’abus de pouvoir » de la police communale. Ils ont barré la circulation et intercepté les cyclopousses qui continuaient à transporter des passagers.
La situation a dégénéré au moment où des renforts militaires sont arrivés sur place pour aider les quelques policiers et gendarmes qui surveillaient les manifestations. Les jets de projectiles ont commencé à tel point que les forces de l’ordre ont dû tirer des gaz lacrymogènes pour disperser la foule.
Vers 14 h, après des tours d’horloge d’affrontements, la ville a retrouvé son calme. A noter qu’un élément des forces de sécurité et un conducteur de cyclo-pousse auraient été blessés lors de cet événement.
ATs.