Cas de viol: pas moins de cinq suspects arrêtés depuis le 1er mars

Les candidats à la castration chirurgicale ne manquent pas. Au contraire, ça se bouscule même au portillon, vu le nombre de présumés violeurs appréhendés depuis le début du mois. Certes l’affaire Da-Willy était le plus médiatisée, mais au moins cinq autres cas ont été résolus ces sept derniers jours, dont l’un des suspects a été abattu après avoir essayé de s’enfuir.

En cette journée du 8 mars, un bilan alarmant mérite réflexion. Les Forces de défense et de sécurité (FDS) ont appréhendé pas moins de six auteurs de viol, dont l’un a tué sa victime. Ce cas que nous avons déjà rapporté hier, s’est produit à Port-Bergé. Sa victime était une lycéenne de 18 ans qui allait se rendre auprès de sa famille quand le drame est survenu le 5 mars. Son agresseur ne s’est pas contenté de la violer mais lui a ôté la vie. Arrêté, le dénommé Risady, auteur présumé, a reconnu ses méfaits. Sur le chemin du poste de gendarmerie, il a essayé de s’échapper, obligeant son escorte à lui tirer mortellement.
L’affaire ayant défrayé la chronique sera sans doute celle de Da-Willy, vu que beaucoup de responsables étatiques ont manifesté leur indignation. L’opinion publi­­que a elle aussi demandé des sanctions exemplaires à l’encontre de ce receveur de 23 ans qui a abusé, dimanche à Imerin­tsiatosika, d’une fillette de 6 ans et orpheline de père. Le suspect a été placé sous mandat de dépôt à Tsiafahy à l’issue de sa comparution devant le parquet, mercredi.
Mais dans la même journée de mercredi, un autre auteur présumé de viol sur mineure a également été mis en détention préventive, toujours à Tsiafahy. Les faits remontent au 1er mars à Ampary Soavinandriana et la victime, une fillette de 6 ans. La police de Soavinan­driana a capturé le suspect, dimanche, après le signalement des parents de l’enfant qui n’ont remarqué rien d’anormal sur leur fille que ce jour-là.
Par ailleurs dans l’après-midi du 3 mars, les militaires de la Base opérationnelle avancée de Bekapaika ont pris un jeune homme en flagrant de viol sur une fille de 10 ans, à Bekapaika I Tsara­ta­nàna. Le concerné a été remis à la gendarmerie locale et présenté au parquet le 6 mars. Selon les explications, cet individu a profité de l’obscurité pour commettre ses méfaits, mais c’était sans compter sur la présence des militaires en patrouille dans la zone.

Tous les cas se sont produits en milieu rural
Tous ces viols et abus sexuels se sont produits dans les zones rurales, même celui survenu à Ambo­hi­mahitsy Ambohimangakely. Un homme de 49 ans a abusé depuis 2022, de sa belle-fille âgée de 17 ans à chaque fois que la mère de cette dernière allait au travail. Cette adolescente est désormais en­ceinte de 6 mois à cause de viol, ce qui l’a poussée d’ail­leurs à dénoncer son bourreau. Capturé par les gendarmes de Soamanandra­riny le 1er mars et déféré au parquet le 5 mars, le quadragénaire attend son procès à Tsiafahy.
Et enfin à Ankarana Fara­fangana, un homme de 22 ans a contraint une femme de 45 ans d’assouvir sa pulsion sexuelle au large de la rivière de Menatsimba, le 2 mars à 18 h. Les gendarmes épaulés par les hommes du village ont procédé à la capture du suspect, tandis que la femme a été envoyée au CSB2 pour une consultation médicale.
Autant dire qu’une campagne de sensibilisation est nécessaire avant l’application de la nouvelle loi sur la castration chirurgicale. Notons au passage aus­si que quatre des six victimes sont des mineures dont trois âgées de 6 à 10 ans.

Lova R.

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