Il n’y aura pas de vacances de Pâques cette année pour les élèves. Ainsi en a décidé le ministère de l’Education nationale. En conséquence, ils reprendront le chemin de l’école, dès le mardi de Pâques. C’est un grand changement pour les élèves, car d’habitude ils disposent encore de toute la semaine après Pâques pour se ressourcer. Ce qui ne sera pas le cas cette fois-ci. Quelles en seront les conséquences ? Les résultats des examens officiels les montreront.
Face à cette situation, certains parents auront fort à faire et doivent s’armer de beaucoup de courage pour affronter et dire à leurs enfants qu’il y a un important changement concernant leurs prochaines vacances de Pâques. Effectivement, certaines familles ont déjà programmé depuis plusieurs mois, les déplacements qu’elles vont faire pendant les vacances de Pâques.
De toutes les façons, avec un tel raccourcissement des jours sans école, on ne pourra pas aller bien loin cette fois-ci. Et on voit d’ici les
grimaces et les grises mines. Bien sûr, on peut toujours trouver une excuse pour prolonger de quelques jours le long week-end de Pâques, le vendredi 29 mars étant un jour férié d’office car on célèbre ce jour-là, les martyrs de 1947.
Quoi qu’il en soit, de nombreuses circonscriptions scolaires profiteront de cette décision pour essayer de rattraper les jours de classe vaqués pour cause d’intempérie. Effectivement, les fortes pluies de ces dernières ont causé des inondations dans certaines régions des provinces. S’en est suivie la suspension des cours dans certaines écoles. Bien évidemment, c’est la sécurité des enfants qui importe avant tout.
Mais après, il faudra fournir des efforts considérables afin de pouvoir se hisser au niveau du programme scolaire prédéfini par le ministère en vue des examens officiels. En fin de compte, les élèves de ces régions sont doublement pénalisés. D’une part, ils n’ont pas droit à des vacances pascales normales, mais encore, ils subissent les effets de l’inondation avec on ne sait quelles conséquences (maisons d’habitation détruites, champs qui fournissent le peu de revenu sous les eaux …).
Cette situation montre dans quelles difficiles conditions, des enfants malgaches doivent poursuivre leur scolarité. Quand ce ne sont pas les inondations, c’est la sécheresse avec le tristement connu kere. Qu’on le veuille ou non, il est impossible de dire que les enfants ont tous la même chance de réussir dans la vie. C’est de la pure démagogie.
Et après, on s’étonne que le taux de scolarisation soit faible et le taux de déperdition scolaire plus élevé dans certaines régions par rapport à d’autres. L’idéal serait de mettre tout le monde dans les mêmes conditions et bien entendu, les meilleures. Mais cette fois-ci c’est de l’utopie. C’est une bonne chose que cette décision soit prise au niveau national. Comme ça, il n’y aura pas de jaloux.
Aimé Andrianina