Maison centrale Antanimora : le nombre de femmes détenues en hausse

Le nombre de femmes écrouées à la Maison centrale d’Antanimora ne cesse d’augmenter. «Se situant autour de 500 détenues au début de l’année, leur effectif dépasse les 600 actuellement», a indiqué hier un responsable de cet établissement pénitentiaire. C’est aussi le cas du nombre de détenues mineures, car leur nombre a doublé depuis le début de l’année et se situe à une vingtaine, actuellement.
Il en est de même pour les bébés qui sont emprisonnés avec leurs mères. D’une quinzaine seulement au dé­but de l’année, on en compte 36 actuellement. En effet, selon les textes en vigueur, les enfants de moins de deux ans ne devraient pas être séparés de leur mère. Une fois cet âge dépassé, l’enfant est confié à la famille ou à des proches. Le cas échéant, il sera placé dans un centre d’accueil en attendant la sortie de la mère. Un cas rare toutefois, selon les précisions.
Environ 30% des femmes détenues ont bénéficié d’une remise de peine au début de l’année, dont plus de la moitié a été immédiatement libérée. A Madagascar, les femmes détenues représentent 5% de la population pénale, contre 10% pour la Maison centrale d’Antanimora.

Inculpées de vol

Le vol constitue la majorité des inculpations des femmes détenues. «Plus que la moitié», selon notre source. L’escro­que­rie arrive en deuxième place, suivie par l’abus de confiance.
Comme la réinsertion sociale est un des défis majeurs du ministère de la Justice à travers l’Administration pénitentiaire, ces femmes bénéficient d’une formation professionnelle comme la couture, la coiffure ou la pâtisserie. La sortie d’une nouvelle promotion est attendue dans les prochains jours. Dans cette optique, la ministre de la Justice, Landy Randriamanantenasoa, leur a offert, en février, des machines à coudre et des fours à titre de mesure d’accompagnement.

Sera R.

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