L’époque où les femmes considérées comme un « Fanaka malemy » traduit littéralement par « meuble fragile », plus faibles que les hommes, qui n’ont pas leur mot à dire, juste des objets à disposition de l’homme, est révolue. Fini les stéréotypes qui collent à la peau des femmes au foyer, faites pour le travail domestique, n’ayant pas droit à une vie professionnelle.
Le moment est venu de dépasser les clichés sur la gent féminine. Les choses ont bien changé et le monde avec. Maintenant, l’histoire se conjugue au féminin et les droits de la femme au pluriel. Cela a pris du temps au monde « masculin » de se rendre compte que les femmes sont des actrices majeures du changement et de développement.
Femmes entrepreneures, femmes leaders, dirigeantes, politiques… engagées pour la légalité… elles sont dorénavant dans la place et n’acceptent plus d’être disqualifiées.
Beaucoup a été fait, toutefois le chemin reste encore long à parcourir. La lutte menée par Clara Zetkin, militante communiste et défenseur des droits des femmes en 1908, n’est pas encore terminée. A l’époque, 15.000 femmes ont défilé dans la ville de New York pour réclamer une réduction du temps de travail, une meilleure rémunération et le droit de vote, à l’origine de la Journée mondiale des droits des femmes, célébrée pour la première fois en 1911, en Autriche au Danemark, en Allemagne et en Suisse et officialisées en 1975 par les Nations unies.
En un mot, les femmes doivent avoir les mêmes droits que les hommes car les droits des femmes sont des droits de l’homme. Mais, il y a loin de la coupe aux lèvres. Les femmes sont encore peu nombreuses aux postes à responsabilités. Elles sont encore victimes de discrimination sur le marché du travail et de violences conjugales au sein de leurs foyers. Même dans la vie politique, les femmes sont encore marginalisées.
Largement insuffisant, à Madagascar l’Assemblée nationale compte 17,8% de femmes, le gouvernement 33% et 5% des maires sont des femmes et 7% des conseillères communales et municipales. Egalité des droits pour les femmes, le combat n’est pas encore terminé. We mars.
JR.