Ce jour marque à la fois le Nouvel an malgache et le début du ramadan pour les musulmans. Le premier fait référence aux traditionalistes malgaches et le second à une religion qui commence à apposer son nom dans la Grande île. Encore faut-il rappeler d’emblée que les promoteurs du « Taombaovao malagasy » ont demandé à l’Etat d’en faire un jour férié, chômé et payé. Mais leur demande n’a pas abouti après la scission avec les Zana-dRanavalona qui ont quitté le navire à quelques semaines du Jour-J.
L’événement géopolitique le plus marquant de ces derniers mois est sans doute le conflit entre Israël et le Hamas, après l’attaque du 7 octobre. Les Israéliens démontrent leur puissance sur tous les plans, allant jusqu’à défier les autres pays qui demandent un cessez-le-feu humanitaire. Au-delà d’un conflit entre deux nations (si l’on condidère que la Palestine est une nation), il s’agit de guerre de religions vu que chacune des deux principales parties prenantes dispose des alliés bien distincts en matière d’idéologie religieuse : le Christianisme représenté par les Etats-Unis et l’Islam des pays arabes. Certes d’autres pays en dehors de ces deux « blocs » supportent l’une ou l’autre des deux parties, mais le fondement même de ce conflit est basé sur l’occupation d’un lieu supposé « Saint » d’après leur livre respectif (la Bible pour Israël et le Coran pour la Palestine).
Pour reprendre le cas de cas de Madagascar, sans parler de ce problème de célébration du Nouvel an, des conflits internes dans différents églises et temples ont éclaté au grand jour. Au moins trois cas illustrent ce malaise : il y a une semaine, le changement de pasteur au temple FLM de Fotadrevo Ampanahy n’a pas plu aux fidèles, ce qui a nécessité l’intervention des forces de sécurité. Le 8 mars, le temple FJKM Ambondrona Solema Vaovao, Andramasina a été victime d’incendie criminel. Et pas plus tard qu’hier, la mise en place d’un pasteur au temple FJKM Betela à Tanambao V Toamasina, a engendré des échauffourées entre fidèles.
L’on se demande alors l’essence de la religion. Sert-elle à partager l’amour ou la haine ? Est-ce un prétexte pour unir les peuples ou dominer le monde ? Doit-on reprendre en compte la citation de Karl Marx, selon laquelle « La religion est l’opium du peuple » ? Enfin, l’opium peut quand même soulager les maux, mais à consommer avec modération. D’après ED Andriamalala dans son livre Ny Fanagasiana, « Tsy misy firenena afaka hiaina am-pilaminana tsy manan-javatra hajaina sy atahorana », qui signifie « Aucun pays ne peut vivre tranquillement sans quelque chose à respecter et craindre ».
Rakoto