L’association transporteur camionneur (ATC) effectuera un suivi de la gestion des fonds routiers. Une réunion entre plus de 400 camionneurs s’est tenue à Ambohimangakely, samedi. L’association déplore le mauvais état des routes nationales.
Les infrastructures routières ne cessent de se détériorer. Leur état alarmant fait réagir les usagers, «où sont les budgets destinés aux entretiens des réseaux routiers» se demande Tinot Haingo Abdou, président de l’ATC.
A titre d’exemple, la RN6, une route d’une longueur de 233 km constituant l’un des réseaux structurants de la grande île, dessert et relie toute la partie nord de Madagascar avec les autres régions. Pourtant, de nombreuses parties de cette route sont en très mauvais état, l’entrée à Befotaka Avaratra est l’une des plus défectueuses. Selon une source locale, «10.000 ariary par voiture» serait le prix à payer aux habitants locaux pour aider les chauffeurs à sortir leurs voitures coincées dans la route boueuse. «Des fois, il faut même se faire remorquer par des camions pour s’en sortir, que ce soit les voitures légères ou les poids lourds» ajoute-t-on. Prenant compte de ses plaintes, «l’Etat doit mettre un politique de gestion sur le fond routier» réclame le président de l’ATC.
D’autre part, «l’état des routes empêche d’acheminer les marchandises dans des conditions de sécurité et de rapidité» affirme un camionneur. La RN2 constitue le poumon de l’économie nationale malgache. En effet, c’est le principal axe qui relie le port de Toamasina à la capitale, néanmoins elle est dans un état de délabrement. «Les travaux menés ne sont pas très professionnels» a-t-on déclaré, engendrant la formation de nid de poule le long de cette route nationale.
Des solutions au préalable
Depuis le début de l’année, le ministère des travaux publics (MTP) multiplie les travaux d’urgence et la construction de ponts modulaires. Des solutions à court terme ont été menées pour répondre rapidement aux coupures de la circulation. Par ailleurs, le MTP en collaboration avec l’agence japonaise de coopération internationale (Jica) effectue le projet F3TLM. «L’objectif du projet étant de promouvoir la durabilité du patrimoine routier, à travers la mise en œuvre des nouvelles approches visant à améliorer le système de gestion et d’entretien des routes et des ponts à Madagascar» rapporte le MTP.
Luc Andriniaina