Une question de vie ou de mort

Il existe des métiers qui requièrent un très fort sens de responsabilité de la part de ceux qui les exercent. Les exploitants de streetf ood figurent sans con­teste parmi ceux-ci. Tou­tefois, on peut émettre quelques doutes sur ce sujet à l’égard de ceux qui les pratiquent.
Ce sont des centaines voire des milliers de clients qu’ils servent quotidiennement car ils n’ont pas de jour de repos. Ils travaillent 7 jours sur 7 et Il y en a pour toutes les bourses et tous les goûts. Sans aucun doute, ils offrent une solution pour les personnes qui ne disposent pas de temps pour faire la cuisson.
Les street food existent dans n’importe quelle ville du pays. Seulement, ils ont un dénominateur commun : C’est l’insuffisance d’hygiène. Ils gagneraient à être plus respectueux des normes sanitaires en matière d’aliments cuits. Il ne faut pas se cacher les yeux : Certaines prestations laissent vraiment à désirer. Mais les con­sommateurs ont-ils le choix ?
On remarquera que beaucoup d’aliments cuits, donc prêts à la consommation immédiate, sont laissés à l’air libre sans la moindre protection. Evidemment, pour les consommateurs éventuels, cela risque de causer beaucoup de cas d’intoxication alimen­taire.
C’est peut-être bien le cas mais on n’en entend pas parler. La raison est que les consommateurs de ces street food viennent de tous les horizons. Aussi, est-il difficile de savoir combien de consommateurs d’un street food donné ont été atteints d’intoxication alimentaire.
Bien sûr, les clients de ces street food n’ont pas d’autres choix. En effet, rares sont les entreprises qui mettent en place une cantine au bénéfice de leurs employés respectifs. Ainsi, ils sont obligés de se débrouiller pendant l’heure de pause. Autrement, ils doivent se lever très très tôt pour préparer les aliments à emporter.
Mais cela aura d’autres conséquences telles que le manque de sommeil. Ce qui aura certainement des incidences sur la forme des travailleurs et donc sur leur efficacité dans leur travail. Les employeurs doivent se poser la question sur la nécessité d’avoir une cantine.
Bien évidemment, tout le monde n’a pas les moyens de fréquenter quotidiennement les restaurants. Ce qui réduirait relativement les risques d’intoxication alimentaire ou autres maladies. Aussi, se jeter sur les street food reste la seule alternative pour beaucoup de personnes.
Comme les street food sont devenus incontournables pour beaucoup de Malgaches, il faudra que les autorités y mettent de l’ordre notamment au niveau de l’hygiène. On ne peut plus laisser faire ces street food comme bon leur semble et rendre malade leurs clients respectifs. Il pour­rait s’agir là d’une question de vie ou de mort.

Aimé Andrianina

Partager sur: