L’hymne national a retenti hier au Rovan’i Madagasikara, à l’occasion de la célébration du Taombaovao Malagasy. Une cérémonie ponctuée d’échanges de vœux et de mots de bénédiction.
Comme le veut la tradition, le Nouvel an Malgache a été accueilli dans la joie et la bonne humeur à travers les rites ancestraux, à commencer par le «Tsodrano» venant des aînés. Eminente membre du comité d’organisation, la princesse Fenosoa Ralandison a aspergé l’assistance d’eau de source en signe de bénédiction. Vient ensuite la tradition culinaire, «Tatao», du riz bouilli dans du lait nappé de miel accompagné du «koba», servie aux convives.
«Nous entrons de plain-pied à la fin des saisons pluvieuses ou fararano, moment durant lequel le peuple savoure les premières récoltes. C’est également le temps de louange envers le Créateur et l’occasion d’adresser les vœux de bonne année aux dirigeants à travers le santabary, prémices du riz», argumente Augustin Andriamananoro, ministre de la Communication et de la culture.
Affluence
La fête du Taombaovao bat également son plein au Kianja Barea Mahamasina, sous la férule de Hadivory fitososona et Famato.
«J’ai toujours pris part à la célébration durant les deux dernières années mais l’affluence du public a été particulièrement considérable cette année. Décidemment, la tradition et la culture malgache n’ont rien à envier au reste du monde», déclare Valisoa Ranaivoarimanana, 16 ans, qui s’est parée de ses plus beaux atours aux couleurs blanche, rouge et verte.
Depuis dimanche, une bonne cinquantaine d’artistes se sont relayés sur scène à Mahamasina, pour ne citer que Telofangady, Tselonina, Belahy, Ralanto, Arnold, Fiamo. Une représentation de Hiragasy a
eu lieu hier dans l’après-midi, en guise de bouquet final.
«Nous avons déjà fixé au préalable une célébration en famille, l’instauration d’un jour férié étant d’actualité. Mais comme la décision n’est pas encore officialisée, il a fallu prendre des jours de congé», a exprimé un père de famille parmi l’assistance.
Joachin Michaël
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